Le programme Simulation
Concernant les têtes nucléaires, la problématique de maintien sur le long terme de notre capacité de dissuasion doit intégrer deux éléments : la situation géopolitique, avec le traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) ; une donnée technologique : les armes vieillissent. Avant de préciser la démarche retenue pour assurer, dans ces conditions, la pérennité d’une dissuasion fiable et sûre, je dirai deux mots sur le TICE.
Je rappellerai que ce traité est un élément du dispositif international de lutte contre la prolifération. En interdisant le recours aux essais nucléaires en vraie grandeur, il empêche d’éventuels États candidats d’accéder à un armement nucléaire crédible. Il s’agit d’un traité qui n’interdit pas à un pays non doté d’acquérir un tel armement (c’est le rôle du TNP), mais en limite considérablement la possibilité dans les faits. De même, il n’interdit pas, dans le texte, aux États dotés d’armes d’en améliorer les performances, puisque aucune liste d’activités autorisées ou prohibées n’est présente dans le traité en dehors des essais nucléaires proprement dits ; mais nous savons tous qu’en pratique il contraint fortement le développement des armes.
Aujourd’hui 154 pays l’ont signé, dont les 5 pays dotés, et 51 l’ont ratifié. La France l’a ratifié le 6 avril 1998, soit quatre mois après le démantèlement du centre du Pacifique.
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