Le nucléaire militaire (I)
La Fondation pour la recherche stratégique et le Comité d’études de défense nationale sont heureux de vous accueillir à l’occasion de cette journée d’étude dont le thème est le nucléaire militaire. Lire la suite
Nous reproduisons ci-dessous les questions et réponses qui ont été émises après les conférences de la matinée sur la situation actuelle du nucléaire militaire. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
La situation mondiale actuelle se caractérise malheureusement par toute une série de conflits, soit successifs, soit simultanés. Après avoir décrit, en octobre dernier, cette poudrière que sont les Balkans, l'auteur nous présente la rivalité russo-tchétchène, évoque les deux guerres qui s'y sont déroulées depuis cinq ans, et lance un message pour la réconciliation des deux peuples.
Voici une étude intéressante sur la situation géopolitique des États baltes. Même si cette région n'est pas considérée comme prioritaire par notre pays, nous y avons renforcé nos actions de coopération. L'auteur de cet article, capitaine de corvette, a effectué une mission de trois mois au sein de l'état-major du Baltic Naval Squadron, flottille constituée de bâtiments des trois États et spécialisée dans la guerre des mines.
Dans notre livraison d'avril 2000, l'auteur nous avait présenté le nouveau concept pour l'Armée de terre des États-Unis. Ici, il aborde avec force explications très claires les éléments psychologiques qui caractérisent les militaires américaines et la nation qu'ils servent. Nous rappelons que cet auteur est affecté à Fort Monroe (Virginie) où il exerce les fonctions de chef du réseau de liaison auprès de l'Armée de terre américaine.
Responsable de l'intelligence économique pour un grand groupe français, l'auteur, qui s'était déjà exprimé dans notre revue, nous précise ci-dessous la genèse, l'organisation et les modalités de la coopération établie depuis 1994 entre le secteur privé américain et les services de renseignement des États-Unis en ce qui concerne l'information économique.
Nous avons abordé assez fréquemment l'évolution des différends en mer de Chine méridionale. Un autre fléau règne dans le Sud-Est asiatique : la piraterie. Une conférence a réuni à Tokyo les États de la région désireux de prendre des mesures contre cette violence. L'auteur nous présente une synthèse de la situation et des propositions avancées. Capitaine de corvette, elle est actuellement détachée en tant que chercheur auprès de l'Institut japonais des relations internationales à Tokyo.
Physicien et officier de réserve, l'auteur a présenté une attaque du concept faussement globalisateur desdites "armes de destruction massive" dans le numéro de novembre 1999 de cette revue. Il préparait alors le brevet de qualification militaire des officiers de réserve, au Centre d'enseignement supérieur aérien. Les opinions personnelles qu'il exprime ici se veulent une mise en garde contre un péril plus pernicieux que le précédent, et d'autant plus probable que seules les conséquences indirectes, dont il est difficile de démontrer l'origine, en sont mortelles.
Chroniques
Depuis notre dernière chronique sur le sujet en mars 1998, le Partenariat pour la paix (PPP) a connu des évolutions importantes. Lors du sommet de Washington en avril 1999, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé de passer à un partenariat renforcé et plus opérationnel (enhanced and more operational partnership : EMOP). Lire la suite
Le renouvellement des frégates se fera, pour la décennie à venir, autour de deux axes : le programme Horizon pour les bâtiments à vocation antiaérienne et le projet « composante frégate » pour les autres unités. Lire la suite
On a bien failli, depuis le début de l’année, achever d’oublier l’épouvantable guerre qui a ravagé la Sierra Leone depuis 1991. Une guerre atroce, qui a provoqué plus de 20 000 morts, poussé à l’exode la moitié de la population du pays. Massacres et mutilations de civils, enrôlements forcés d’enfants soldats : pendant près de dix ans, ce petit pays d’Afrique de l’Ouest a subi le pire. Lire la suite
Bibliographie
À 88 ans, le général Simon conserve un souvenir vif et poignant des événements historiques auxquels il a été mêlé de près. Cet ouvrage constitue le premier livre de ce grand soldat dont le patriotisme n’a jamais été affaibli par les difficiles épreuves qu’il a traversées. Beaucoup d’observateurs s’étonnent d’ailleurs de la volonté tardive de l’auteur d’écrire les combats qu’il a menés tout au long de sa prestigieuse carrière. Sur ce point précis, le général Simon répond que puisque les plus récents manuels d’histoire des classes terminales « passent à peu près sous silence la participation française à la Seconde Guerre mondiale », il est utile « que chacun de nous, au rang où les événements l’ont placé, obéisse à ce qu’il faut bien appeler un devoir de mémoire. C’est pour éviter que l’oubli gagne que, de temps en temps, il importe de jeter un peu de bois sur la braise des souvenirs ». Lire la suite
Les récits historiques égalent, voire surpassent souvent les meilleures œuvres de pure imagination quand il s’agit de tenir le lecteur en haleine. Ce recueil de conférences prononcées au cours d’un cycle organisé par le centre du professeur Vaïsse en apporte la confirmation. Les neuf auteurs observent un judicieux équilibre entre l’exposé des procédés de la poliorcétique, des reportages palpitants sur des épisodes où cette discipline trouva à s’appliquer et une réflexion d’ensemble débordant sur la sociologie comme sur la géopolitique. Lire la suite
À Baïnem, dans les faubourgs d’Alger, à la veille de la Noël 1997, André Glucksmann entrouvre la porte de l’enfer. Un enfant de neuf ans est cloué par les bras, ses trois petites sœurs sont éventrées et, sur le corps décapité du père, les assassins ont cousu une tête de poupée. De l’affreux spectacle sont nés ce livre, et la thèse de l’auteur. Crucifié il y a 2 000 ans, Dieu a été mis à mort une deuxième fois par Marx et Nietzsche. La troisième mort est advenue au XXe siècle, dans une continuité sanglante, Grande Guerre, nazisme et Shoah, communisme, islamisme et, noire cerise sur le gâteau dégoulinant, génocide rwandais. Passons sur le trop grand honneur fait aux deux bourreaux de la deuxième mort et restons à la troisième, qui soutient la thèse : « Un Dieu démenti par les horreurs du monde ». Lire la suite
La Fondation pour la recherche stratégique et le Comité d’études de défense nationale sont heureux de vous accueillir à l’occasion de cette journée d’étude dont le thème est le nucléaire militaire.
Pourquoi ce thème en l’an 2000 ? Nous savons tous que l’armement nucléaire a constitué l’atout politique principal des deux superpuissances – États-Unis et Union soviétique – durant la guerre froide entre 1945 et 1990. L’équilibre de la terreur à base d’arsenaux nucléaires gigantesques – plusieurs dizaines de milliers d’armes – constituait la base de la géopolitique de cette période. En constituant leurs propres forces nucléaires, la Grande-Bretagne, la France et la Chine vinrent à leur tour perturber, en partie, ce terrible face-à-face.
Cependant, depuis l’effondrement de l’empire soviétique, l’armement nucléaire semblait être passé au second plan, la menace d’affrontement majeur entre les États-Unis et la Fédération de Russie ayant pratiquement disparu.
Or, cet armement existe toujours : réduit certes quantitativement, mais considérablement amélioré qualitativement. Plusieurs facteurs récents permettent de penser que s’il n’est plus sous les feux de l’actualité médiatique, il n’en demeure pas moins l’objet principal des préoccupations et de « gesticulations » des grandes puissances en période de crise. J’ai retenu quatre de ces facteurs récents.
Le refus du Sénat américain de ratifier le traité d’interdiction des essais nucléaires (CTBT). Cette décision enlève une partie de la crédibilité de ce traité.
Les deux séries d’essais nucléaires de l’Inde et du Pakistan – puissances non négligeables au regard des grands États qui compteront dans les décennies futures –, essais qui n’ont pas soulevé un énorme tollé de la communauté internationale, bien qu’ils eussent bafoué le sacro-saint TNP (traité de non-prolifération).
Les « gesticulations » de Bill Clinton pendant la guerre du Kosovo, et de Boris Eltsine pendant la « reconquête » de la Tchétchénie, le premier lançant ses bombardiers stratégiques B 52 et B 2 (à vocation nucléaire, rappelons-le), mais avec bien sûr des armements classiques, sur des objectifs en Serbie en toute indépendance des opérations menées par l’Otan, tandis que le second n’hésitait pas à rappeler à haute et intelligible voix que si l’Occident ne le laissait pas régler seul l’affaire de la Tchétchénie, celui-ci devait se souvenir que la Russie disposait d’un arsenal nucléaire encore imposant : menace dissuasive comme aux plus beaux jours de la guerre froide… et couronnée de succès, comme on a pu le voir.
Au 1er juillet 2000, la France prendra la présidence de l’Union européenne. Le président Chirac tient à faire avancer, à cette occasion, le chantier sur l’Identité européenne de défense et de sécurité. S’il paraît prématuré, aujourd’hui encore, d’évoquer le rôle que les composantes nucléaires française et britannique pourraient jouer dans ces nouvelles doctrines, nous ne pourrons indéfiniment éluder les grandes questions que ces forces poseront un jour à l’Union européenne : dissuasion concertée, ou partagée, ou préservée… Je ne sais pas aujourd’hui répondre à cette interrogation.
Notre thème n’est donc pas « ringard », vous en conviendrez. Notre journée comprendra deux parties. La matinée sera consacrée à l’état des lieux, avec l’amiral Marcel Duval, grand expert dans les armements nucléaires ; M. Alain Delpuech, remplaçant M. Jacques Bouchard, directeur des armes nucléaires à la DAM ; le général Jean Menu et M. Christian Maire, spécialistes des missiles stratégiques à Aerospatiale-Matra ; M. Arthur de Montalembert, directeur à la Cogema. L’après-midi fera de la prospective sur les évolutions de cet armement ; elle sera dirigée par l’ingénieur général de l’armement Paul-Ivan de Saint Germain, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique.
Sans plus tarder, je passe la parole à l’amiral Duval qui va nous présenter les arsenaux atomiques actuels des cinq puissances nucléaires reconnues et ceux – moins connus – des autres puissances nucléaires. ♦
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