La transformation de nos armées, pour les rendre aptes à des missions de projection sur des théâtres extérieurs, a pu faire naître des doutes quant à leur rôle sur le territoire national ou leur capacité à contribuer à sa défense.
Face à ce qui apparaît comme une faille dans notre système de défense, la création d'une « garde nationale » est quelquefois préconisée. En examinant le périmètre de la défense du territoire, il semble cependant plus judicieux que chaque force armée dispose d'une réserve de capacités lui permettant d'assumer toutes ses missions dans les situations extrêmes. On ne saurait en effet, sans grave danger, écarter le territoire national du champ d'action des armées, notamment de l'Armée de terre, et tel est bien l'enjeu de la montée en puissance des composantes de la « réserve opérationnelle » dans les années à venir.
La vulnérabilité de notre société aux risques et aux menaces dites « nouvelles » reste aussi inversement liée à la volonté de défense qui l'anime et à une bonne compréhension des actions militaires. Ce champ d'action est, en complément de son rôle opérationnel, la vocation de la réserve militaire.