Bizerte, port anti-atomique et nouveau Gibraltar de la Méditerranée centrale
Par sa position géographique qui est centrale en Méditerranée et septentrionale en Afrique, Bizerte est, à la fois, le verrou de la Méditerranée occidentale et la pierre angulaire de la défense française en Afrique du nord. La valeur intrinsèque de Bizerte résulte de dispositions naturelles exceptionnelles. Ces possibilités sont encore loin d’être exploitées du point de vue maritime, aérien et terrestre. Après l’aménagement du plan d’eau en hase navale et des terre-pleins en aérodromes, l’infrastructure souterraine en constitue l’étape logique de l’évolution, à l’âge atomique. En soixante ans, l’historique de la base française de Bizerte comporte trois phases : la phase portuaire, la phase aéronautique et la phase souterraine.
1892 : la phase portuaire : La phase portuaire s’ouvre, en 1892, par le percement du canal de Bizerte. Ce canal fait communiquer avec la haute mer un vaste lac naturel. L’opération est due à l’initiative de Jules Ferry et de l’amiral Aube, alors ministre de la Marine.
Elle fut entreprise par l’Entreprise Couvreux et Hersent et fut achevée en 1895. Elle a fait naître le Bizerte moderne sur l’emplacement de l’ancienne Hippo-Dyarrithus.
Il reste 96 % de l'article à lire
Plan de l'article