Combat de mêlée et Défense nationale
La situation géographique des États de l’Europe occidentale et particulièrement de la France conduit à envisager que la guerre ferait peser sur eux trois menaces principales : le bombardement nucléaire intensif, la subversion généralisée et l’invasion. Ces menaces se combinent deux à deux ; l’ennemi ne pourrait en effet utiliser le bombardement nucléaire sur les régions où il peut trouver l’aide d’une importante subversion ; l’invasion peut être préparée par l’un ou par l’autre.
Mais alors que l’emploi des armes atomiques peut être interdit par des accords internationaux, ou par une tacite entente des belligérants désireux de ne pas recourir à leurs effroyables effets, les armes psychologiques sont d’une utilisation courante en temps de paix. Comment pourrait-on en supprimer, ou même en limiter l’emploi en temps de guerre ? Les propagandes diverses mobilisent les individus bien avant qu’ils ne rejoignent les forces armées et ne revêtent l’uniforme. Chacun, dès le temps de paix, devient un partisan, en pleine conscience ou en pleine illusion d’un libre choix.
C’est ce fait de tous les jours, qu’il suffit de constater comme une indiscutable réalité, qui caractérisera la forme de la guerre future, avec une certitude plus grande que les perspectives apocalyptiques, mais hypothétiques, des anticipations nucléaires. La guerre de surface sera une guerre totale ; mais qu’est-ce que la guerre totale, sinon une transposition, dans le domaine de la violence, des querelles politiques du temps de paix ; sinon une guerre civile généralisée, dans laquelle plusieurs pays se trouveront simultanément impliqués ?
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