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  • Revue n° 413 Août/Sept 1981
  • Il y a vingt ans… Le mur de Berlin

Il y a vingt ans… Le mur de Berlin

Claude Delmas, « Il y a vingt ans… Le mur de Berlin  » Revue n° 413 Août/Sept 1981 - p. 109-125

Bien des données de la situation actuelle se trouvent dans les événements qui se sont déroulés depuis 1945. Dans cet article, l'auteur nous fait remonter vingt ans en arrière, dans une des périodes chaudes des relations Est-Ouest, et même beaucoup plus loin. Au fond, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Périodiquement, les tentatives de normalisation de ces relations viennent buter contre un emploi de la force, mur de Berlin ou Afghanistan. L'intervalle de temps qui s'écoule entre deux actions de ce genre nous fait souvent oublier la véritable nature de ce que sont, pour les Soviétiques, coexistence pacifique ou détente.

Il y a vingt ans, dans la nuit du 12 au 13 août 1961, les dirigeants soviétiques et est-allemands érigèrent une barrière entre Berlin-Ouest et Berlin-Est : d’abord faite de barbelés, elle devint ce Mur qui est l’un des plus spectaculaires symboles de ce que, dès 1946, Raymond Aron appelait « le grand schisme » du monde moderne. Ce Mur fait maintenant partie du paysage, et si des aménagements ont été apportés aux communications entre les deux parties de l’ex-capitale du IIIe Reich, la muraille, les miradors, les barrages anti-chars, les Vopos et leurs chiens policiers sont restés en place. L’érection de ce Mur dépassa très largement le niveau d’un incident diplomatique. Elle s’inscrivit dans la longue querelle dont Berlin fut le cœur à partir du moment où le sort de l’Allemagne ne fut plus l’objet d’une coopération entre les vainqueurs, mais un enjeu entre les Occidentaux et l’Union soviétique. Elle eut lieu alors que Washington et Moscou étaient engagés dans la guerre froide : l’espace devenait un nouveau théâtre de leur compétition, John Kennedy voulait donner une impulsion nouvelle à la politique américaine, Nikita Khrouchtchev devait se montrer intransigeant pour dominer les tensions internes du monde communiste et renforcer son prestige à la veille de l’ouverture du XXIIe Congrès du PC. Si des facteurs purement allemands expliquent l’érection du Mur, celle-ci ne se comprend que replacée dans le cadre général des années 1960 et 1961.

La rencontre des armées américaines et russes sur l’Elbe, près de Torgau le 24 avril 1945, avait été un événement considérable, puisqu’elle annonçait la fin de la seconde guerre mondiale. Cette rencontre avait eu pour cadre à la fois le centre de l’Allemagne et le cœur de l’histoire européenne, car Torgau est à mi-chemin de Wittenberg, où la flamme de Lüther fut le point de départ de grandes révolutions, et de Leipzig, où prit fin le cycle des plus importantes victoires de Napoléon. L’Allemagne était vaincue par les États-Unis et l’Union Soviétique. Elle fut occupée par eux et par leurs alliés, c’est-à-dire, aux côtés des États-Unis, par la Grande-Bretagne et par la France. Puis l’effondrement de la « grande alliance » et la guerre froide aboutirent à la constitution de deux États allemands, la République Fédérale d’Allemagne le 8 mai 1949, la République Démocratique Allemande le 11 octobre de la même année. La première devint membre de l’OTAN, la seconde du Pacte de Varsovie. Le « problème allemand » ne fut pas réglé par un traité de paix, parce que l’ex-Reich était devenu un enjeu entre ses vainqueurs. Mais la question de Berlin restait posée. La ville était occupée par les Quatre, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France d’un côté, l’Union Soviétique de l’autre. Ce statut quadripartite arriva à être considéré comme un symbole par les Occidentaux, comme un défi par l’URSS. À plusieurs reprises celle-ci essaya de le modifier, mais sans accepter les propositions occidentales d’élections libres. C’est ainsi que, le 23 juin 1948, elle organisa un blocus total de la ville, qui dura 318 jours. 195 530 vols transportèrent le chargement de 15 000 trains de marchandises et assurèrent l’existence matérielle de plus de deux millions de Berlinois. Ce blocus fut levé quelques semaines après la création de l’Alliance atlantique par le traité de Washington du 4 avril 1949 : l’URSS avait compris la signification de l’engagement américain en Europe dès le temps de paix. Le 24 octobre 1958 (donc après la création des deux États allemands) le leader communiste Walter Ulbricht posa la question : « La totalité de Berlin se trouve dans la zone de souveraineté de la RDA. La présence des puissances occidentales à Berlin n’a plus de bases juridiques » — ce qui était une erreur, car les accords des Quatre n’avaient pas été abrogés. Khrouchtchev reprit ce thème le 10 novembre : l’URSS se proposait de renoncer aux droits qu’elle détenait en vertu d’un « statut d’occupation périmé », la RDA se trouverait pleinement souveraine sur la totalité de son territoire, et il lui appartiendrait de régler comme elle l’entendrait le problème de Berlin. Le 27 novembre, il proposa officiellement la réunification de Berlin dans le cadre de la RDA, son érection en « ville libre », le départ des troupes alliées, et il précisa que si cela n’était pas réalisé dans un délai de six mois, l’URSS transmettrait ses pouvoirs de puissance occupante à la RDA. « Nous sommes résolus, ajouta-t-il, à opérer la tumeur cancéreuse de Berlin ». Le général Lauris Norstad, alors commandant suprême des forces alliées en Europe, prit des mesures pour assurer, au besoin par la force, la liberté des communications entre Berlin-Ouest et la RFA. Khrouchtchev invoqua le Pacte de Varsovie, puis devint silencieux. Lors de ses entretiens de Camp David avec Eisenhower, en septembre 1959, il annonça qu’il renonçait à la « manière forte » à Berlin. Mais le problème n’était pas réglé pour autant, et il reparut chaque fois que s’aggrava la tension.

Le 8 novembre 1960, John Kennedy fut élu président des États-Unis. Au cours de la présidence d’Eisenhower, un danger était apparu aux portes mêmes de l’Amérique : les espoirs de ceux qui avaient vu en Fidel Castro un réformiste idéaliste étaient déçus. Castro ne faisait plus mystère de son option en faveur de l’URSS. Moscou lui achetait le sucre que Washington refusait, tous les biens américains à Cuba furent confisqués. Khrouchtchev déclara que la doctrine de Monroe avait pour objectif de réduire l’Amérique latine en esclavage, que la République de Cuba devait reprendre possession de la base de Guantanamo, et que l’URSS était prête « à riposter avec ses roquettes si les impérialistes attaquaient le peuple cubain et son brave leader Fidel Castro ». Kennedy héritait d’un problème : l’existence, à cent milles de la Floride, d’une puissance que la Russie considérait comme sa tête de pont dans l’hémisphère occidental. Il trouvait aussi les linéaments d’un projet pour couper court au péril : le 13 mars 1960, Eisenhower avait donné ordre à la CIA « de commencer à organiser les Cubains en exil, en vue d’un retour dans leur patrie ». Kennedy reprit ce projet, qui devait aboutir à l’échec d’un débarquement dans la baie des Cochons le 20 avril 1961.

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