C’est bien l’approche indirecte – érosion du pouvoir, de la volonté et de l’influence de l’opposant à travers, avec et par des nations partenaires – qui représente l’application la plus stratégique de la puissance aérienne dans la « Longue Guerre ».
The 21st Century Air Force

Après la primauté de l’approche directe prônée par l’Administration Bush et symbolisée par l’engagement américain en Irak et en Afghanistan, l’approche indirecte monte en puissance. Celle-ci lie effets militaires et diplomatiques dans une conception globale de la résolution des conflits. À l’intérieur de ce cadre, l’assistance militaire ⁽¹⁾ occupe une place et un rôle croissants, comme le montrent les conflits actuels. L’objectif est d’aider des pays partenaires et d’empêcher ainsi des risques sécuritaires de se transformer en menaces transnationales visant les intérêts des États.

Aux États-Unis, le concept de Building Partnership ⁽²⁾ qui découle de cet objectif constitue désormais un des éléments clés de la stratégie américaine, comme l’a souligné la dernière Quadrennial Defense Review. En France, le concept d’assistance militaire opérationnelle fait actuellement l’objet de travaux exploratoires.