Le Traité de Lisbonne distribue les rôles de direction de la Politique de sécurité et de défense commune entre ses nouveaux responsables organiques et la présidence tournante de l’Union européenne. L’auteur nous donne des indications sur la lecture qu’en fait l’actuelle présidence hongroise.
Qui dirige l’Europe de la défense ?
Who is leading European defence issues?
The Lisbon treaty allocated roles for the management of the Common Security and Defence Policy between its new organic managers and the rotating presidency of the European Union. The author describes how the current Hungarian presidency is interpreting this policy.
La Hongrie a pris au 1er janvier 2011 la présidence tournante de l’Union européenne (UE) pour les six mois à venir, dans un contexte agité par l’adoption d’une loi sur les médias décriée par l’ensemble des États européens. S’émouvant qu’un pays adoptant une législation qualifiée « liberticide » voire non-démocratique soit chargé de présider l’Union, certains médias vont même jusqu’à s’interroger sur la possibilité de destituer la Hongrie de sa présidence.
Si mon propos ici n’est pas de juger de la véritable teneur de cette loi, cette éventualité très rude soulevée par une prise de position extrême, renvoie la question de l’importance que revêt la présidence tournante, et des véritables pouvoirs du pays en ayant la charge ?
Les acteurs de l’UE sont multiples et possèdent tous des prérogatives diverses selon le domaine concerné. Alors que le monde d’aujourd’hui est plongé dans une grande incertitude sécuritaire, traversé par de multiples crises, l’altercation Corée du Sud/Corée du Nord, la quasi-guerre civile en Côte d’Ivoire et la « révolution » tunisienne pour citer les plus récentes, ayant des répercussions sur toute la communauté internationale, il est intéressant de regarder de plus près qui dirige « l’Europe de la défense » et quels sont les pouvoirs de la présidence tournante en la matière.
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