Désarmement nucléaire et réduction des armements n’ont pas les mêmes finalités. Les confondre, c’est s’interdire de comprendre la logique qui prévaut actuellement dans les calculs de puissance des Grands d’hier et leur approche nécessairement couplée du nouvel acteur stratégique chinois. C’est ce qu’expose dans le détail l’auteur qui est un familier de ce dossier.
Le leurre du désarmement et de la réduction des armements
The lure of disarmament and arms reduction
Nuclear disarmament and arms reduction do not have the same aims. Confusing their definitions means misunderstanding the logic which currently drives the power calculations of yesterday’s Great Powers, and their associated approaches to the new strategic actor—China. The author knows the subject well from personal experience.
Dans un discours d’une magnifique envolée, à Prague, le 5 avril 2009, le président des États-Unis, Barack Obama, depuis peu en fonction, poussait les nations « à poursuivre la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires ». Tout aussi explicitement, il précisait que le but préconisé était d’atteindre le Global zero universel en matière d’atome militaire. Le président Obama faisait précipiter les négociations pour aboutir à la signature avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, toujours à Prague, le 8 avril 2010, d’un nouveau traité Start follow on. Start, pour Strategic arms reduction treaty, porte bien son qualificatif de réduction et follow on indique bien qu’il s’agit de faire suite à un traité précédent, baptisé Start 1, arrivé à échéance le 5 décembre 2009. La soudure entre cette dernière date et celle de la signature du nouveau traité avait été réalisée par une négociation antérieure réussie. À première vue, la signature du traité à Prague, lieu symbolique marqué par le discours, est un triomphe. Cependant, il s’avérait fin 2010 que le Sénat se dérobait à la ratification. Et ce n’est pas le seul problème soulevé par le désarmement nucléaire.
La clé des éléments posant question réside, en tout premier point, dans une mise en perspective du traité Start follow on dans le cadre général du désarmement et de la réduction du potentiel nucléaire. En second point, il y a lieu de procéder à une recherche, même sommaire, des raisons qui ont milité en faveur de la rapide négociation d’un tel accord.
N’y avait-il en jeu qu’un problème nucléaire ?
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