La place de « l’armée » dans le service du pays, dans les institutions de la République et dans la société française ne va pas de soi. Elle a d’ailleurs régulièrement évolué au cours de l’histoire. L’analyser, la consolider, la valoriser aujourd’hui, telles sont les préoccupations de l’auteur dans cette réflexion.
Armée et société
The forces and society
How the armed forces fit into the institutions of the Republic and French society in general, and how they are seen to serve the country’s interests is not always easy to explain, and yet it has often been necessary to do so throughout the country’s history. The author takes a look at how this should be done in today’s social climate.
Il a fallu plusieurs siècles pour trouver la juste place de l’armée au cœur de la nation. C’est une affaire aujourd’hui réglée dans les pays démocratiques où l’armée est constitutionnellement délégataire d’un pouvoir exécutif élu par le peuple qui lui confie le droit d’user de la force légale pour défendre des valeurs communes aux démocraties : droits de l’homme et du citoyen, libertés d’opinion individuelles et collectives, intangibilité des frontières, égalité des sexes et des races, etc.
Subordonnée à un pouvoir politique démocratiquement élu, soumise à une obligation de neutralité et de loyauté à l’égard de ce pouvoir, l’armée en constitue l’un des instruments politiques, au même titre que d’autres services de l’État : justice, diplomatie, éducation, sécurité publique, etc.
La place de l’armée dans l’opinion varie en fonction de l’utilité qui lui est reconnue. En temps de paix, une fois le souvenir des conflits effacé et le sentiment d’une menace directe éloigné, l’armée ne soulève généralement qu’indifférence, voire mépris.
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article