C’est un numéro plus substantiel qu’à l’accoutumée que la RDN vous propose au seuil de l’été, à la fin d’une année académique bien remplie, après six mois d’une actualité stratégique très dense et d’une activité militaire à haute intensité et haut risque. Plusieurs éclairages vous sont proposés. Lire la suite

  p. 1-1

Comment l’espace est devenu un champ d’action militaire et comment la stratégie l’a progressivement intégré dans la manoeuvre du niveau politico-stratégique jusqu’au niveau tactique. C’est ce que nous montre l’auteur qui annonce une réflexion à paraître sur l’espace au service des opérations pour le prochain salon du Bourget. Lire les premières lignes

  p. 7-10

Armées et ministère

Cette mise en perspective de la transformation des armées montre l’importance de l’ambition d’intégration, de modernisation et de rationalisation de nos moyens militaires. Sauvegarder l’aptitude opérationnelle de forces largement déployées sur le terrain et résoudre pas à pas toutes les difficultés qui se présentent sont des enjeux quotidiens pour ceux qui conduisent la transformation. Lire les premières lignes

  p. 13-22

Balard est le projet phare de la modernisation du ministère de la Défense et des armées. Il en est le symbole. Il ne s’agit pas de réduire et de défaire ce qui existe, mais de construire un nouvel outil pour notre défense, plus efficace, plus concentré, plus moderne. Lire les premières lignes

  p. 23-30

En déployant une capacité décisive à couvrir le globe dans des délais très courts, lors d’engagements visibles et réversibles à tout moment, la puissance aérospatiale est un instrument de souveraineté, de gestion de crises et un outil politique visible de premier ordre pour notre pays. Lire les premières lignes

  p. 31-40

L’« interarmisation » entreprise il y a vingt ans a pu paraître hésiter entre plusieurs formules, qu’elle soit juxtaposée ou intégrée. L’auteur esquisse une voie médiane qui, tout en préservant l’identité de chacune des forces armées, permet d’en combiner heureusement les effets utiles à la manoeuvre interarmées. Lire les premières lignes

  p. 41-46

Le recrutement en flux continu de militaires de qualité est une nécessité vitale pour les armées professionnelles. Cette fonction a la difficile tâche d’alimenter en jeunes, dynamiques et bien formés des forces armées exigeantes qui ne les garderont pas tous. Il y va d’une bonne stratégie de communication et de l’attention portée à l’attractivité du métier des armes. Lire les premières lignes

  p. 47-54

La place de « l’armée » dans le service du pays, dans les institutions de la République et dans la société française ne va pas de soi. Elle a d’ailleurs régulièrement évolué au cours de l’histoire. L’analyser, la consolider, la valoriser aujourd’hui, telles sont les préoccupations de l’auteur dans cette réflexion. Lire les premières lignes

  p. 55-60

Nouveaux espaces conflictuels

L’actuel brouillard de la guerre et la difficulté de la paix que nous connaissons au début du XXIe siècle résultent du chevauchement et de la combinaison de quatre espaces conflictuels, physique, politique, social et symbolique, qui en se superposant fabriquent la complexité des conflits d’aujourd’hui. Lire les premières lignes

  p. 61-67

Les récentes crises ont mis en évidence le caractère désormais central de l’Internet, véritable infrastructure vitale de la planète, qui va devoir, comme d’autres avant elles, gagner en régulation, en protection et en sécurité. L’auteur fait le point sur ce nouveau territoire de conflictualité. Lire les premières lignes

  p. 69-73

Les vingt dernières années ont été marquées par une conflictualité endémique affectant principalement les pays dont les États étaient faibles ou défaillants. Une rétrospective précise révèle comment les revendications identitaires qui passent les frontières se sont superposées aux classiques affrontements interétatiques et laisse la communauté internationale démunie. Lire les premières lignes

  p. 75-82

L’Armée de terre de demain restera formée de volontaires ardents et éprouvés qui devront combattre sur des terrains variés et dangereux auxquels ils devront rapidement se conformer. C’est une armée qui devra aussi faire preuve de réactivité souple aux conditions d’emploi plus que d’optimisation fonctionnelle. C’est enfin une armée qui devra rester proche des préoccupations du pays qu’elle a la charge de défendre. Lire les premières lignes

  p. 83-89

L’ouverture du G8 aux puissances émergentes n’a pas renforcé la responsabilité collective au sein du club des administrateurs auto-investis de la communauté internationale. Chacun des nouveaux venus a importé ses biais spécifiques qu’accentue un monde émietté ; ils alimentent un révisionnisme sourd de la gouvernance mondiale, notamment économique et financière. Lire les premières lignes

  p. 91-100

Le siècle qui s’ouvre sera celui de l’océan, bien commun de l’Humanité, avenir de notre planète bleue ; un océan progressivement domestiqué et habité, un océan qui prend le relais de la Terre pour fournir des richesses et porter les flux de matières vitales ; un océan convoité qu’il faut réguler et défendre. Lire les premières lignes

  p. 101-105

Contemplant la vignette que notre revue a le bon goût de placer en tête de ce billet, l’idée me vient de vous parler de l’écriture. Ce n’est pas un petit sujet. Les divinités antiques s’en inquiétaient déjà et Platon, dans son Phèdre, rapporte que le Dieu de Thèbes à qui Theuth, chercheur infatigable, présentait sa dernière trouvaille qui était l’écriture, refusa de l’adopter, la jugeant grosse de dangers. Il ne s’agissait pourtant pas d’Internet, qui eût mieux justifié ses alarmes. Laissons Theuth à ses problèmes, les internautes à Internet et restons entre nous, vieux de la vieille. Lire la suite

  p. 106-106

Repères - Opinions - Débats

L’auteur rappelle les limites du modèle de l’entreprise pour administrer les forces armées ; elles relèvent de la finalité militaire qui est de gagner le combat. Il souligne trois principes essentiels, l’esprit de corps, la subordination des services au commandement et l’entraînement des opérationnels avec leurs unités de soutien. Lire les premières lignes

  p. 109-114

Le processus qui comprime le format des forces armées sous l’effet de l’exigence technologique et de la contrainte budgétaire est ici rappelé sans faux-fuyant. Les choix conduisant à unmodèle d’armée plus intégré correspondent à l’effort que le pays doit consacrer à sa défense : une défense contractée à 20 Md€ ? Lire les premières lignes

  p. 115-119

Alors que l’Europe de la défense est à la peine, l’Espace semble un champ de relance potentiel. Les besoins sont importants et les capacités spatiales requises ne pourront être développées sur une base militaire strictement nationale dans un contexte de fortes contraintes budgétaires. Lire les premières lignes

  p. 120-124

Le cyberespace est devenu un champ d’opérations qui mêle des intérêts économiques et des préoccupations de sécurité nationale et collective. C’est aussi un domaine en expansion rapide dont il faut contrôler la dynamique par une stratégie nationale globale et répartie, étroitement coordonnée avec une coopération européenne de plus en plus développée. Lire les premières lignes

  p. 125-130

Comment concevoir, dérouler et conduire une opération de pacification en terrain hostile ? Témoignage de la manoeuvre d’hiver de la TF La FayetteLire les premières lignes

  p. 131-135

Dix ans après le début de la guerre, la coalition que dirige l’Otan n’a toujours pas clairement défini son ennemi et n’a pas vraiment énoncé ses objectifs stratégiques. Par conséquent, la stratégie en vigueur est toujours incertaine. Lire les premières lignes

  p. 137-140

Cette deuxième partie de l’étude canadienne sur le commandement expose la dialectique de la raison et du coeur qui lie le chef et ses subordonnés et organise leurs relations hiérarchiques dans la nécessaire obéissance au service du bien commun. Lire les premières lignes

  p. 141-149

L’architecture de sécurité européenne intègre des figures originales. Le Triangle de Weimar qui fête ses vingt ans est de celles-là. Il pourrait, à l’instigation de la Pologne, trouver une nouvelle pertinence en se prolongeant jusqu’à Moscou. Une large structure paneuropéenne de sécurité pourrait ainsi s’esquisser. Lire les premières lignes

  p. 150-155

La France et l’Allemagne sont deux entités au destin imbriqué mais à l’approche et aux modalités politiques différentes. Elles doivent, pour garder l’équilibre de leur voisinage et consolider la perspective d’une communauté de destin, pratiquer une complémentarité de leurs actions fondée sur un intérêt et une compréhension mutuels. Lire la suite

  p. 156-160

Une organisation, l’Union de l'Europe occidentale (UEO) disparaît, qui a joué un rôle décisif dans plusieurs épisodes de l’élaboration de la communauté de destin et d’intérêts de l’Europe. Abordant résolument les questions de sécurité et de défense, elle laisse derrière elle un héritage utile qui a servi l’actuelle PSDC et quelques convulsions mais laisse orphelin le parlementarisme européen. Lire les premières lignes

  p. 161-166

Dès décembre 1945, un assistant de Joliot-Curie entrevoit le bouleversement qu’introduit l’arme atomique et esquisse ce qui deviendra l’interdiction de la guerre par la terreur. Aujourd’hui oubliée, la vulgarisation faite alors dans Science et Vie rappelle que la France de 1939 était un pays pionnier de l’atome et que sa marche vers la puissance nucléaire ne doit rien au hasard. Lire les premières lignes

  p. 167-172

Alors que la victoire se sera fait attendre dans cette aventure du désert où nous a précipités la tapageuse forfanterie d’un philosophe de carnaval, relisons ces auteurs dont nos bellicistes en chambre se prétendent les épigones, même si Érasme s’attristait que la guerre soit douce à ceux qui l’ignorent. Lire les premières lignes

  p. 136-136

Revues - Rapports

Le sommet de Riyad du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le 10 mai 2011, surprit les observateurs, en annonçant son élargissement, hors de son horizon. La réunion de concertation de ses dirigeants (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar, Oman et Bahreïn) devait évoquer les développements au Yémen, la situation en Libye et dans les autres pays arabes et la préoccupation quasi obsédante des relations avec l’Iran. En effet, la tension était vive entre le groupement régional et Téhéran depuis l’intervention des troupes de la force commune du Golfe à Bahreïn. Dépassant cet ordre du jour annoncé ou plutôt tirant ses conséquences et agissant dans son contexte, les dirigeants du CCG se sont déclarés favorables à une adhésion de la Jordanie et du Maroc à leur groupement régional. Est-ce que l’explication donnée, par son secrétaire général, Abdellatif Ziani, faisant valoir un rapprochement naturel, sinon une proximité entre les États les plus à l’Est et le Maroc, le plus à l’Ouest des pays arabes est convaincante ? Le refus d’accepter encore l’Irak et le Yémen, qui sont pourtant situés dans la région, atteste le caractère discriminatoire du processus entre les pays arabes. Par quoi expliquer alors ce choix de la Jordanie et du Maroc, qui s’allient au Golfe, un pays du Levant et un pays du Maghreb, c’est-à-dire de l’Occident de l’aire arabe ? La réponse ne se réfère pas à la géographie naturelle mais plutôt à la géopolitique et à la géostratégie. Elle traduit un repositionnement d’ensemble, en relation avec le contexte, c’est-à-dire aux mutations de l’aire arabe. Lire les premières lignes

  p. 175-177

Les vues exprimées ici sont personnelles et n’engagent pas la Banque européenne pour la reconstruction et le développement où travaille l’auteur. Lire les premières lignes

  p. 177-179

Le tsunami qui a ravagé le Nord-Est du Japon le 11 mars et les conséquences graves qui en résultent en matière de sécurité nucléaire dans la région de Fukushima ainsi que dans la mer proche, ont subitement occulté tout le reste de l’actualité régionale, ou tant s’en faut. Or, derrière ce temps en apparence suspendu à la résolution du problème préoccupant des fuites radioactives s’échappant de la centrale touchée, la vie politique et stratégique régionale continue. Dans ce contexte, si les manifestations paroxystiques des crises régionales, à l’exception des combats pour l’Afghanistan, se sont tues pour l’heure, c’est la tendance à la recherche de dialogues ou de solutions négociées qui prédomine. Lire les premières lignes

  p. 180-183

La désinformation est une manœuvre fallacieuse qui vise à répandre des informations frelatées dans le but de manipuler l’imaginaire collectif d’une population, les gouvernants d’un pays, les responsables d’une entreprise ou les états-majors militaires. Dans cette forme de guerre de subversion, l’objectif est d’amener un groupe humain à adopter une ligne de conduite spécifique ou une autorité à prendre les décisions souhaitées par les désinformateurs. L’aspect subtil de cet art insidieux de la ruse est bien résumé par la métaphore éloquente du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev : « Comment peut-on faire avaler du poivre à un chat ? Il y a deux méthodes : la méthode capitaliste consiste à saisir l’animal par la queue, à lui ouvrir la gueule de force et à enfourner le poivre dedans. La méthode communiste, quant à elle, consiste à enduire le mammifère de poivre et, comme il se lave avec sa langue, il absorbera le condiment sans s’en apercevoir. C’est donc cela la désinformation, c’est ce que nous avalons sans nous en apercevoir ». Lire les premières lignes

  p. 183-186

Recensions

Jean-Bernard Pinatel : Russie, alliance vitale  ; Éditions Choiseul, 2011 ; 175 pages - Bernard Norlain

Ne vous attendez pas en ouvrant ce livre à y trouver un sempiternel « bilan et perspectives de la Russie d’aujourd’hui ». Non, comme son titre le suggère, le propos de cet ouvrage est beaucoup plus vaste et ambitieux, il s’inscrit dans une perspective géopolitique et stratégique mondiale. Pour faire court l’idée maîtresse, ou mieux encore la thèse de l’auteur, est de montrer que l’Europe et la Russie ont un intérêt commun et vital à nouer un partenariat stratégique. Lire la suite

  p. 187-188

Henri Paris : Ces guerres qui viennent  ; Le Fantascope Éditions, 2010 ; 394 pages - Catherine Durandin

Le projet de Henri Paris, qui consiste à croiser histoire et prospective à partir du constat des dysfonctionnements et crises du monde contemporain approchées sous l’angle de la violence, de ces guerres qui viennent, était ambitieux. Le défi est tenu en onze chapitres qui vont de la mondialisation de la crise financière américaine à la réflexion sur l’expansion du terrorisme islamiste et le contre-terrorisme. Lire la suite

  p. 188-189

François Heisbourg (ss dir.) : Les armes nucléaires ont-elles un avenir ?  ; Éditions Odile Jacob, 2011 ; 190 pages - Bernard Norlain

Voilà un ouvrage qui tombe à pic, dans le contexte Fukushima, pour traiter des armes nucléaires, de leur efficacité et de leur adéquation au nouvel environnement stratégique. Bien sûr, le nucléaire civil n’a rien à voir avec le nucléaire militaire ne serait-ce que par sa finalité, mais on ne peut pas nier la dualité de la technologie et donc du fait nucléaire. Lire la suite

  p. 189-191

Jean-Pierre Ollivier : Demain, les vieux !  ; CNRS Éditions, 2011 ; 200 pages - Claude Le Borgne

Jean-Pierre Ollivier, qui a dirigé le service de cardiologie de notre Val-de-Grâce pendant près de vingt ans, n’y va pas par quatre chemins. Le titre l’annonce crûment, c’est des « vieux » qu’il va nous entretenir. Triste, alors, ce livre ? Pas du tout : un couple de joyeux vieillards illustre la couverture. Certes, parler de la vieillesse, c’est parler de la mort, ce que le médecin – comme le soldat – est bien placé pour faire. Mais on peut le faire plaisamment, à la façon de Fontenelle, cité en exergue : « Ne prenez pas la vie trop au sérieux. De toute façon, vous n’en sortirez pas vivant ». Lire la suite

  p. 191-192

Fatima Bhutto : Le chant du sabre et du sang  ; (traduit de l’anglais – Pakistan – par Sophie Bastide-Foltz ; Éditions Buchet Chastel, 2011 ; 420 pages - Philippe Boulanger

La jeune fille est brillante et courageuse. Elle est née à Kaboul, mais elle n’est pas afghane. Elle est issue d’une famille féodale de Karachi. Elle est journaliste et écrivain, mais elle baigne dans la politique depuis son enfance. Dans sa famille, les membres éminents ne meurent jamais de mort naturelle et dépassent rarement le cap de la cinquantaine : sa tante, son oncle et son père ont été assassinés dans des conditions encore non élucidées qui l’ont profondément marquée. Or, la trajectoire de cette famille sert de fil rouge à une (en)quête personnelle qui éclaire, à maints égards, l’histoire tragique d’un pays au cœur des enjeux géopolitiques mondiaux. Plus qu’une biographie autocentrée, Le chant du sabre et du sang de Fatima Bhutto est une plongée dans les eaux troubles de la politique au Pakistan. Lire la suite

  p. 192-194

Revue Défense Nationale - Juin 2011 - n° 741

In his introduction to the theme of the forthcoming show at Le Bourget, that of space in the service of operations (Space for Operations), the author describes the degree to which space has become a field for military operations and how it is being integrated into manoeuvres from the politico-military strategic level to the tactical level.

The author puts the spotlight on the transformation of our defence establishment to show the moves that are currently taking place. For the forces in particular, he highlights the importance of integration, modernisation and rationalisation of our military assets. The daily challenges for those who are driving these changes include safeguarding the operational relevance of forces widely deployed in the field and the step-by-step resolution of all difficulties that arise.

Balard, in Paris, is the flagship project and symbol of the modernisation of the Ministry of Defence and the forces in general, if not the be-all and end-all. It is not a question of downsizing and undoing what already exists, but more of constructing something new for our defence structure that is more efficient, more concentrated and, of course, more modern.

Aerospace assets, and the power they afford, have become a vital instrument of sovereignty and crisis management, and a visible political tool of the first order for our country when we choose to commit forces anywhere in the world at short notice in highly visible, yet unpredictable situations.

The moves towards ‘jointery’ that began some 20 years ago have drifted between several different styles and plans, including side-by-side and fully integrated joint structures. The author outlines a kind of middle way that preserves the identity of each of the arms, which stemms largely from the environment in which it operates, yet combines the faculties essential to joint manoeuvres. He sets his limits at the level of human resources and initial training.

Professional forces need a constant flow of quality people that they can recruit into military life. In today’s competitive world the recruiting services have the difficult task of supplying enough dynamic and well-trained young people to demanding armed forces which, in reality, will not retain them all for one reason or another. An essential element is a good communication strategy and the attention given to highlighting the attractiveness of the profession. Resolving such challenges is central to the transformation of the forces.

How the armed forces fit into the institutions of the Republic and French society in general, and how they are seen to serve the country’s interests is not always easy to explain, and yet it has often been necessary to do so throughout the country’s history. The author takes a look at how this should be done in today’s social climate.

The current fog of war and the difficulty in maintaining the peace that we enjoy at the beginning of the 21st century result in an overlap and combination of four conflicting elements: physical, political, social and symbolic. It is the contest between these elements that creates the complexity of today’s conflicts.

Recent crises have highlighted the degree to which the internet has become central to almost everything today. It is now an infrastructure in itself and, like others before it, will be subject to regulation, protection and security. The author updates us on this rapidly changing area.

The past 20 years have been notable for the level of conflict affecting principally weak, failing or failed states. This sharp retrospective looks at how claims relating to ethnic identity, which transcend frontiers, have been superimposed on conventional state against state conflicts to leave the international community worse off as a result.

Tomorrow’s army will remain one manned by eager and well-trained volunteers who are aware that they may have to fight in diverse and dangerous terrain to which they will have to conform rapidly. It is an army that also has to adapt constantly in order to remain flexible and reactive to the assigned tasks, rather than follow rigid functional efficiency. Above all it is an army that must stay in contact with the concerns and realities of the country it has to defend.

The opening up of the G8 to include emerging powers has not resulted in better collective responsibility within this select club of administrators of the international community. Each new member has brought to the table its own particular slant on things, which has worsened an already fragmented situation and done nothing to improve world governance in economic and financial matters in particular. Far from uniting the planet, the G20 remains a self-satisfying group that is incapable of taking into account the interests of the greater majority.

This new century belongs to the ocean, says the author. The ocean is a common resource for all humanity and in it lies the future of our blue planet. It is being progressively domesticated and inhabited, and is taking over from the land as provider of our wealth and carrier of our essential materials. Much coveted, it has to be regulated and defended.

The author highlights the limits of the commercial model in the administration of the armed forces, particularly when it is remembered that the endgame for the forces is to win battles. To do the latter, three essential principles have to be followed that do not necessarily correspond with industrial management: team spirit, subordination to command and combined training of operational personnel with their supporting units.

The author pulls no punches in his look at the shrinking format of the armed forces under the effects of technological demands and budget constraints. This process demands that choices and decisions be made calmly, and that the future shape of the integrated forces reflect the effort that the country wishes to expend on its defence—and the country only has 20 billion euros to spend.

With European defence bogged down, space would seem to be a possible area for re launch of the entire process. The need for space assets is ever increasing, and the necessary capabilities simply cannot be developed on a purely national military basis in the current climate of severe budgetary restrictions. Despite the Commission’s recently announced enthusiasm for the subject, the reality is that decisions made at the institutional pose a serious risk of space projects becoming bogged down, too.

Cyber space has become a field of operations that mixes economic interest with concerns for national and collective security. It is also a rapidly expanding field that needs to be kept under control by some form of dedicated, yet overall, national strategy that is closely coordinated with greatly developed European cooperation.

Feedback from task force la Fayette’s winter manoeuvres on how to plan, launch and conduct a peacekeeping operation in hostile territory.

Even after ten years of war, the NATO-led coalition has still not clearly defined its enemy nor has it really clearly stated its strategic objectives. As a result, current strategy is, to say the least, uncertain.

This second part of the Canadian study of command exposes the peculiar mixture of head and heart that links the leader and his men, and organises their hierarchical relationship that shapes obedience for the common good.

The structure of European security has within it some highly original aspects, the twenty-year-old Weimar Triangle being one of them. At Polish instigation, it could possibly find renewed relevance today through being extended to Moscow. Were this to be so, a new and broad pan-European security structure could be created.

The futures of France and Germany are inextricably intertwined despite their very different approaches and political procedures. To maintain balance in their relationship and to consolidate their view of a common future, they must ensure that their actions are com­plementary and are founded on mutual interest and understanding. Read more

The Western European Union is on its way out. It has played a decisive role in several episodes of the construction of Europe and its common destiny, maintaining a firm approach to questions of security and defence. The WEU’s heritage is seen today in the CSDP and the discussion that surrounds it, but has left aside European parliamentary aspects.

Maurice Nahmias was a student in the USA before the war, and later, from December 1945, was an assistant of Joliot-Curie. He closely observed the shake-up resulting from the introduction of the atomic bomb and outlined what was to become deterrence of war by terror. Although today forgotten, the explanations he offered of the coming nuclear era at the time in the magazine Science et Vie remind us that the France of 1939 was one of the pioneering countries in atomic matters and that its march towards becoming a nuclear power had nothing to do with chance.

Book reviews

Jean-Bernard Pinatel : Russie, alliance vitale  ; Éditions Choiseul, 2011 ; 175 pages - Bernard Norlain

Henri Paris : Ces guerres qui viennent  ; Le Fantascope Éditions, 2010 ; 394 pages - Catherine Durandin

François Heisbourg (ss dir.) : Les armes nucléaires ont-elles un avenir ?  ; Éditions Odile Jacob, 2011 ; 190 pages - Bernard Norlain

Jean-Pierre Ollivier : Demain, les vieux !  ; CNRS Éditions, 2011 ; 200 pages - Claude Le Borgne

Fatima Bhutto : Le chant du sabre et du sang  ; (traduit de l’anglais – Pakistan – par Sophie Bastide-Foltz ; Éditions Buchet Chastel, 2011 ; 420 pages - Philippe Boulanger

Revue Défense Nationale - Juin 2011 - n° 741

C’est un numéro plus substantiel qu’à l’accoutumée que la RDN vous propose au seuil de l’été, à la fin d’une année académique bien remplie, après six mois d’une actualité stratégique très dense et d’une activité militaire à haute intensité et haut risque. Plusieurs éclairages vous sont proposés.

Le ministère de la Défense se prépare à s’installer sur le site de Balard dans les quatre ans à venir. Ainsi sera enfin constitué cet Hexagone (et non ce Pentagone à la française !) dont le projet flotte entre deux eaux depuis plus de vingt ans. À nouveau site, nouvelle organisation plus intégrée, nouvelles capacités d’action et nouvelle direction pour des armées dont la transformation se mène tambour battant depuis quelques années. L’objectif poursuivi avec ténacité au cours des deux dernières décennies est de renforcer la réactivité opérationnelle de nos moyens militaires qui sont désormais engagés dans des situations de plus en plus variées pour des combats de plus en plus rudes. Une nouvelle étape interarmées résulte de cet effort de cohérence générale qui transformera la société militaire en profondeur.

L’emploi de la force terrestre, le développement de la puissance aérospatiale et la défense océanique sont les trois volets de cette dynamique de défense et de sécurité qui répond à une conflictualité dont les territoires de prédilection évoluent rapidement. Une nouvelle pratique du multilatéralisme se dessine pour réguler ces évolutions auxquelles contribuent les puissances émergentes. L’espace exo-atmosphérique, décisif pour le soutien des opérations aéroterrestres et aéromaritimes, le cyberespace, nouveau champ de vulnérabilités et de combats indirects, les voies océaniques, artères exposées de la mondialisation et du développement, tels sont les terrains privilégiés de cette nouvelle conflictualité. Ils sont l’objet de nécessaires travaux d’approfondissement avant la prochaine échéance présidentielle. Les assises de la pensée stratégique au début du mois de juin comme le salon du Bourget à la fin de ce mois vont en traiter chacun à sa façon.

Les nombreuses opinions et les repères variés que présente ce numéro très complet abordent bien des centres d’intérêt du débat stratégique actuel, combats en Afghanistan, questions de commandement, économie de défense, géopolitique européenne et même les premières ébauches de la dissuasion nucléaire telle qu’esquissée dès fin 1945 dans un numéro hors-série de Science et Vie ! Les chroniques parlent d’Asie, de Russie et du golfe Persique ; sur la Tribune hebdomadaire, il y a, entre autres, les suites du printemps arabe et les analyses qu’il suscite (www.defnat.com).

Le prochain numéro traitera de la Chine. Ce numéro d’Été, que l’on trouvera également en librairie distribué par les Éditions Économica, empruntera une partie de ses textes à la bibliothèque très fournie de la RDN ; il exposera le profil stratégique singulier de ce grand pays dont tout le monde parle. ♦

Jean Dufourcq

Revue Défense Nationale - Juin 2011 - n° 741

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