L’auteur fait un plaidoyer pour desserrer l’étau des contraintes qui limitent les capacités d’action militaire de la France. Pour assumer ses tâches extérieures et tenir son rang militaire, il faut des systèmes simples, rustiques, mobiles et des effectifs suffisants.
Sûr, robuste, militaire et indéréglable
Reliable, robust, military and foolproof
The author makes a plea for loosening the constraints that limit France’s military operational capabilities. Simple, robust and mobile systems and sufficient manpower are needed for France to shoulder her overseas responsibilities and maintain her military standing.
Au siècle dernier on enseignait aux élèves de l’École navale que le matériel devait être « sûr, robuste, militaire et indéréglable ». Actuellement, on fait le choix de la technologie maximum, servie par un personnel minimum. Quelles sont les raisons de ce choix et correspond-il à un optimum en coût-efficacité ?
Un article paru dans la Revue Défense Nationale de juin 2011, « Une défense à 20 milliards d’euros ou le syndrome du Boursin » du capitaine de frégate Aymeric Moullart de Torcy, montrait que si on maintenait le budget des armées à son niveau actuel, la croissance continue du coût unitaire des matériels, en suivant l’évolution de la technologie, conduirait à un inéluctable collapsus des moyens.
On aboutirait ainsi à des matériels individuellement très performants mais construits à l’échantillon qui ne pourraient plus guère servir que de vitrines aux fabricants d’armes. Cela a déjà commencé puisque DCNS fabrique, sur fonds propres, un patrouilleur qu’il aimerait bien commercialiser ; il est loué pour démonstration à la Marine nationale.
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