Armée de terre - L’aérocombat : un « système d’hommes » avant tout
Le 49e salon de l’aéronautique du Bourget s’est achevé sur un plein succès. Véritable « vitrine » de la haute technologie aéronautique, on a pu y admirer de remarquables aéronefs modernes, à la pointe de la technique, et en particulier, côté militaire, l’hélicoptère de combat de l’aviation légère de l’Armée de terre (Alat) Tigre qui a, à lui seul, attiré un nombre considérable de curieux. L’actualité y est sans aucun doute pour quelque chose car il fait des merveilles dans le cadre des opérations conduites par l’Armée de terre en Afghanistan et en Libye. Les médias l’ont à plusieurs reprises mis à l’honneur et il est ici intéressant de s’interroger sur la façon dont sont très souvent (voire trop) traitées les opérations militaires au travers du prisme exclusif et réducteur des équipements engagés. Il suffit pour s’en convaincre de lire les articles sur les opérations en cours ou récentes pour n’y trouver en général que des commentaires sur l’efficacité et les performances de tel ou tel hélicoptère.
C’est malheureusement une dérive régulièrement constatée due principalement, je pense, à la primauté souvent mise sur la technique liée à l’aéronautique en particulier.
Pourtant, ne finit-on pas par oublier l’essentiel lorsque l’on parle aujourd’hui d’opérations militaires, de guerre, et en particulier d’aérocombat (1) ? Je veux parler bien sûr (mais est-ce aussi évident ?) de l’homme, du soldat. Car, comme je ne cesse de le rappeler, un hélicoptère (ou tout autre matériel d’ailleurs), quelles que soient sa sophistication et ses performances, ne pourra être efficace que par la qualité des hommes et des femmes qui le mettent en œuvre. Certes, la capacité opérationnelle et le succès de la mission dépendent en partie de la qualité et de la fiabilité des équipements mais ils reposent avant tout sur ceux qui les servent avec compétence et courage.
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