Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 744 Novembre 2011
  • De quoi l’Occident est-il le nom ?

De quoi l’Occident est-il le nom ?

Thierry Giaccardi, « De quoi l’Occident est-il le nom ?  » Revue n° 744 Novembre 2011 - p. 43-50

C’est en policiste averti que l’auteur croise de nombreuses pistes pour cerner le concept d’Occident et en définir les contours complexes. Il montre que l’approche civilisationnelle reste la plus pertinente pour caractériser la personnalité singulière de l’Occident mais signale qu’elle conduit à une inévitable guerre culturelle.

What is the West?

The author follows many leads with the persistence of a conscientious detective to pin down the concept of the West and define its complex form. He demonstrates that an approach based on its civilization remains the best way of characterizing the personality of the West but warns that this leads to an inevitable culture war.

Qu’est-ce que l’Occident ? De notre point de vue, avant toutes choses, il s’agit du « centre de gravité » de la réflexion stratégique du début du XXIe siècle. Durant la guerre froide, on pensait par blocs, lesquels se définissaient, en premier lieu, par rapport à une idée maîtresse : celle de la liberté de l’individu, comprise comme « liberté-non-interdiction » et « liberté-capacité effective » selon la terminologie aronienne (1) (L’Essai sur les libertés de Raymond Aron est symptomatique de cette période). De nos jours, nous pensons le monde en termes de civilisations, c’est le paradigme huntingtonien, lequel repose sur un principe de base : « le fait que la culture, les identités culturelles qui, à un niveau grossier, sont des identités de civilisation, déterminent les structures de cohésion, de désintégration et de conflits dans le monde d’après la guerre froide » (2).

Un concept problématique : géopolitique ou fonctionnel ?

Cette réflexion sur les civilisations et leur relation conflictuelle suscite de nombreuses polémiques car elle semble poser des frontières d’autant plus infranchissables qu’elles sont constitutives de rapports que les êtres humains entretiennent avec le monde, avec la réalité extérieure. Le paradigme huntingtonien semble mettre à mal ce projet des Lumières formulé avec éclat par Kant avec la parution de son ouvrage Projet de paix perpétuelle, en 1795. Ferdinand Alquié n’avait pas tort de rappeler cette réflexion de Ruyssen soulignant « les origines kantiennes de la Société des Nations », titre d’un article paru dans la Revue de métaphysique et morale. À cette vision cosmopolitique de type kantien s’opposerait donc une vision civilisationnelle de type huntingtonien.

Le concept d’Occident semble poser à première vue des problèmes à la pensée stratégique, laquelle se développe nécessairement dans des ensembles nettement circonscrits : États, voire alliances. On parle plus volontiers d’un lieu ; or, si l’Occident a été un lieu — chronologiquement l’Europe, puis très vite l’Europe et l’Amérique du Nord — il ne le serait plus, ou, du moins, il le serait encore mais sur un mode problématique. D’où, peut-être, le titre d’un éditorial d’Alain de Benoist (sous le nom de plume de Robert de Herte) paru dans le numéro d’avril-juin 2011 de la revue Éléments : « Oublier l’Occident ». Benoist rappelle que « Raymond Abellio avait observé que “l’Europe est fixe dans l’Espace, c’est-à-dire dans sa géographie”, tandis que l’Occident est “mobile”. De fait, l’“Occident” n’a cessé de voyager et de changer de sens » (3). Ainsi, on pourrait, du moins à titre d’hypothèse, avancer l’idée que la mondialisation a rendu urgente une reformulation post-braudelienne d’une « grammaire des civilisations ». En effet, Braudel écrivait en 1987 que « les civilisations (quelle que soit leur taille, les grandes comme les médiocres) peuvent toujours se localiser sur une carte. Une part essentielle de leur réalité dépend des contraintes ou des avantages de leur logement géographique » (4). Or, une grammaire d’inspiration deleuzienne (du nom du philosophe Gilles Deleuze) semblerait plus à même de décrire notre monde — qualifié à juste titre de « monde en réseau » — et de mieux comprendre ses défis comme ses menaces, car elle serait plus susceptible de faire apparaître l’importance capitale et inédite du concept de « réseau » comme forme, créant un « monde sans dehors » ; concept sans lequel nous aurions peine à comprendre les « processus de déterritorialisation » et les remises en cause d’une « logique de l’espace hiérarchisé et délimité », comme le rappelle le philosophe Jean Cristofol (5). On voit bien, ici, que le concept d’Occident maintient ou redonne un « dehors », ce qui ne manque pas de créer une certaine tension dans notre façon de comprendre ou d’évoluer dans notre monde en réseau.

Il reste 85 % de l'article à lire

 

Plan de l'article

Un concept problématique : géopolitique ou fonctionnel ?

Logos et personnalité occidentale

La stabilité structurelle, un principe fondateur d’Occident

Singularité de l’Occident

 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Juin 2025
n° 881

L’avenir des alliances militaires

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

18-06-2025

Lettre d’intention entre la France et l’Espagne pour assurer la production d’A400M Atlas jusqu’à fin 2028

10-06-2025

Salon du Bourget 2025 : l’Onera développe ses projets d’innovation phares

04-06-2025

Une 4e FDI pour la Grèce

01-06-2025

Polaris 25 : une préparation grandeur nature à la guerre de haute intensité

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.