La crise de l’euro et la convergence économique des pays de l’Eurozone inquiètent profondément un Royaume-Uni qui voit les perspectives ouvertes d’une zone européenne de libre-échange et la centralité de la place financière londonienne remises en question. Seuls remèdes, le Commonwealth et l’Anglosphere ? Le dépit britannique face à la convergence franco-allemande continentale est ici fortement marqué.
Pourquoi le Royaume-Uni doit quitter l’Union européenne
No taxation without representation: why Britain just now leave the European Union
The crisis of the euro currency, together with the economic convergence of thecountries of the Eurozone, is profoundly disquieting to the United Kingdom; it discerns potential threats both to a European free-trade zone, and to the vital national interest represented by the London financial market. Are its only alternatives the Commonwealth and the English-speaking world? There are strong British objections to continental Franco-German convergence.
« Londres est le pôle européen des services financiers.
Pourtant, elle subit l’attaque continue des directives bruxelloises.
C’est un domaine d’inquiétude et un élément décisif d’un intérêt national à défendre ».
David Cameron, Premier ministre, 29 octobre 2011.
Il est bien difficile à quelqu’un qui a cru toute sa vie en l’Europe et en la mission unificatrice de l’Union européenne, celle de l’UE, de faire face à cette nécessité forte : le Royaume-Uni doit quitter l’UE.
La déclaration finale du Sommet de la zone euro du 26 octobre 2011 et la décision des 17 pays membres de l’Eurozone de travailler à une intégration économique et fiscale encore plus profonde vont faire du Royaume-Uni et du peuple britannique une nation de troisième voire quatrième classe, dans le sillage de pays comme la Belgique ou le Luxembourg. La cinquième ou sixième économie mondiale, une des plus grandes puissances européennes, voit son statut d’un des « trois grands » d’une structure essentiellement intergouvernementale transformée d’un seul coup, du fait de son exclusion totale d’un système intégré dirigé par l’Allemagne. Aussi serait-ce une humiliation pour ce vieux pays si fier d’imposer au peuple britannique de continuer à financer une structure avec laquelle une majorité écrasante de la population n’est pas d’accord et dont elle ne profite que bien peu, voire pas du tout. Qu’on en arrive là n’est pas acceptable et je ne peux plus désormais soutenir l’Union européenne.
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