Dans cette nouvelle livraison, l’auteur explore ce que révèle une approche holistique embrassant tout L’Art de la guerre du très cité Sun Tzu. Il propose de tirer profit de la culture chinoise et de sa symbolique particulière pour discerner sous l’aphorisme, la leçon générale qu’exprime l’auteur. Cette nouvelle façon d’aborder l’œuvre apporte bien des révélations utiles même si elle ne saurait en constituer l’unique clé de compréhension.
Une approche holistique de Sun Tzu est-elle possible ?
Is a holistic approach to Sun Tzu possible?
In this new submission, the author explores what is revealed by a holistic approach which includes the whole of Sun Tzu’s much quoted The Art of War. He takes advantage of Chinese culture and its special symbolism to discern, under the famous aphorisms, the more general lessons set out by its author. This new way of approaching the work offers some useful revelations, even if it cannot be considered the definitive key.
Nous avons vu dans le précédent article paru dans la livraison de novembre 2011 de la RDN (« Sun Tzu est-il difficile à lire ? ») que L’Art de la guerre pouvait être lu à plusieurs niveaux, chacun réclamant un investissement croissant. En guise de conclusion, nous avions envisagé la possibilité d’une approche véritablement globale du traité capable de dépasser l’approche systémique, habituellement considérée comme la plus haute interprétation possible. L’Art de la guerre pourrait-il ainsi être abordé de façon holistique et, à défaut, sa véritable essence n’est-elle que d’être traité dépecé, comme il l’est actuellement ?
Quelle différence avec l’approche systémique ?
L’approche holistique est bien souvent employée, par abus de langage, comme synonyme d’approche systémique. Or le holisme est différent ; c’est une démarche qui attribue l’importance principale à la globalité dans l’analyse d’une entité quelle qu’elle soit. De cette globalité et de ses propriétés découle alors l’interprétation adéquate du comportement des parties qui la composent. Si la systémique offre la valeur ajoutée de relier les différents grands principes entre eux, elle n’a pas réellement de vision supérieure, de « principe suprême » duquel découleraient les notions fondamentales. D’où le fait que l’approche holistique peut, par endroits, conduire à une interprétation réellement différente de sa consœur systémique.
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