La politique américaine en Asie centrale n'a pas fondamentalement changé selon l'auteur qui décrit le poids des ressources en hydrocarbure du bassin caspien et les problèmes de leur acheminement vers l'extérieur, vers l'Ouest sans doute, mais aussi vers l'Inde et la Chine.
La politique américaine en Asie centrale, inchangée mais souple
« Il sera triste de voir combien le pétrole attire des armées dans le Caucase ; il sera fascinant d’analyser comment les compagnies pétrolières font preuve de trésors de diplomatie pour remporter des batailles… dans les coulisses… ; il faudrait mettre en lumière la façon dont les politiques étrangères des nations en matière de reconnaissance, de politiques de crédits… sont influencées par ce lubrifiant universel et irritant qu’est le pétrole… ».
L’auteur de ces lignes extraites d’un livre intitulé L’impérialisme du pétrole écrit en 1926 s’appelle Louis Fischer. Visionnaire ou chanceux, il illustre bien ce qui se joue aujourd’hui dans cette partie reculée du monde.
Bien des choses n’ont pas changé depuis ces 75 dernières années. Les compagnies pétrolières multinationales sont retournées à Bakou à la recherche de pétrole pour les besoins futurs. Les batailles tournent autour des mêmes cartes et ont toujours lieu en coulisses. Les politiques étrangères se sont adaptées pour servir les intérêts nationaux, en partie représentés par les compagnies pétrolières, et servent donc, désormais, ces multinationales. Le bassin de la mer Caspienne est devenu, pour l’industrie pétrolière mondiale, une attraction majeure. Or, les intérêts nationaux des cinq États riverains ne coïncident pas nécessairement tandis que, grâce au pouvoir engendré par le pétrole, le développement de la Caspienne ne peut être séparé de la politique.
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