Aéronautique - Organisation de la base aérienne : la nécessaire adaptation
Dès les premières heures de son existence, l’aviation militaire a ressenti le besoin de se doter d’une organisation particulière destinée à fournir aux unités aériennes l’ensemble des prestations dont elles avaient besoin pour mener à bien leurs missions. Les « aviateurs » rompaient alors résolument avec les règles communément admises au sein de l’armée de terre et qui prévalaient aux premiers temps de « l’aéronautique militaire ». La structure des bases aériennes s’est ensuite affinée pour revêtir la forme qu’on lui connaît depuis le milieu des années 60 et qui a force de loi aujourd’hui encore.
La fin de la guerre froide et les nombreuses crises, souvent d’un type nouveau, ont amené les armées, et en particulier l’armée de l’air, à modifier leurs organisations et leurs formats. Une telle remise en cause s’est accompagnée d’un cortège de fermetures de bases, de dissolutions ou de transferts d’unités. Parallèlement, des missions nouvelles apparaissaient et se concrétisaient par la mise sur pied d’unités particulières. Les commandants de base aérienne virent alors leur établissement enfler, le nombre de leurs adjoints directs se multiplier et leur mission tendre vers une complexité extrême. Le constat s’imposait à chaque visite du chef d’état-major dans les bases. Il était dressé par les différentes inspections. Il fallait rénover l’organisation des bases aériennes.
Le CEMAA souhaita replacer le commandant de base dans des conditions lui permettant d’assurer pleinement son rôle, notamment vis-à-vis de ses interlocuteurs civils, tout en asseyant son autorité sur l’ensemble des unités présentes dans la place ou rattachées à celle-ci. Les principaux responsables de l’armée de l’air ont été associés à cette étude. Celle-ci débouche, aujourd’hui, sur une nouvelle organisation de nature à satisfaire à toutes les exigences de notre époque. Les principes qui faisaient la force de l’ancienne organisation n’ont pas pour autant été rejetés. La nouvelle structure conservera son universalité ; elle continuera à accueillir les unités opérationnelles dans un cadre connu de tous. L’accent sera cependant mis sur l’aptitude de la base à participer à la projection. Autrefois véritable moyen de combat, la base devient aujourd’hui le point d’appui de toute intervention extérieure. Disponibilité, réactivité et adaptabilité sont dorénavant les moteurs de son activité.
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