Marine - La coopération navale européenne
La coopération navale européenne est une affaire à la fois simple et compliquée : compliquée parce que l’organisation politique et de sécurité en Europe l’est, simple parce qu’en s’attachant à l’essentiel, c’est-à-dire à nos intérêts communs, à nos alliés les plus proches et à notre avenir, les choses s’éclaircissent quelque peu. Le projet politique ambitieux que représente l’Union européenne renforce cette perspective de stabilité et concourt à une plus grande coopération entre Européens, car la construction d’une défense commune est un de ses enjeux. Pour la marine française, les objectifs de la coopération navale entre marines européennes sont doubles : maintenir au meilleur niveau possible et au moindre coût la capacité opérationnelle des forces et leur interopérabilité ; aider à inscrire notre défense nationale dans un système collectif en Europe.
La poursuite de ces objectifs doit être menée en prenant en compte la présence de l’Otan sans laquelle la coopération navale européenne ne serait pas ce qu’elle est. En établissant de nombreux standards dans des domaines essentiels (communications, ravitaillement, tactiques et procédures…) et en conduisant de multiples entraînements, l’Otan a permis aux forces navales européennes d’acquérir une interopérabilité qui, sans être parfaite, reste remarquable et, en tout état de cause, exceptionnelle dans le monde. La principale conséquence est de donner aux forces européennes la possibilité de se constituer à la demande et sans trop de difficultés en une force maritime dont la valeur opérationnelle sera reconnue.
Dans quels domaines la coopération navale européenne se manifeste-t-elle ?
La coopération que la marine française cherche à établir avec les autres marines européennes revêt des formes variées. Elles peuvent être regroupées dans trois domaines : les échanges de personnel, tant en unités opérationnelles que dans des formations communes ou croisées, voire des programmes d’armement ; les opérations ou activités d’entraînement communes ; enfin, les coopérations dans les programmes d’armements.
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