Économique - L'économie de guerre allemande en avril 1940
L’approvisionnement du Reich en denrées alimentaires et en particulier en matières grasses a été passagèrement amélioré par l’occupation du Danemark et d’une partie de la Norvège.
On a évalué à 300 000 tonnes le déficit de corps gras pour 1940, dans l’hypothèse que l’Allemagne n’entamerait pas ses ultimes réserves (400 000 t). L’apport net du Danemark peut être évalué à 56 000 t de beurre. La production danoise est en effet de 100 000 t dont il faut déduire la consommation intérieure (22 000 t) et les quantités déjà achetées dans le passé par le Reich (22 000 t). Mais pendant l’hiver prochain, la production de beurre sera affectée par la pénurie de tourteaux et de fourrages ; on peut donc prévoir qu’en 1941, la production danoise ne couvrira plus que la consommation danoise, plus l’importation normale du Reich (55 000 t). Quant à la margarine, les stocks disponibles pour le Reich semblent être de 15 000 t. Parmi les autres gains probables de l’Allemagne, mentionnons 5 000 t de fromage et 5 000 t de graisse de porc. Nous ne tenons pas compte du bacon, aliment maigre exporté jusqu’ici exclusivement en Angleterre (175 000 t en 1938).
L’occupation par l’Allemagne de la région d’Oslo permet à l’armée de se saisir de 30 000 t d’huile de baleine entreposées dans la capitale et au Sandefjord. On peut évaluer à 20 000 t le rendement en huile des graines oléagineuses (50 000 t) entreposées en Norvège.
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