À propos de l'occupation chinoise en Indochine et des négociations Djibouti-Éthiopie.
Coloniale
Le mois d’octobre n’aura pas apporté d’amélioration très sensible à notre situation en Indochine. Sans doute, au sud du 16e parallèle, nos troupes ont-elles dégagé la région de Saïgon-Cholon, où la vie reprend, peu à peu, son cours habituel. Sans doute, la France a-t-elle repris ses relations avec le Cambodge, relations que, dans une déclaration récente, S.M. Norodom Sianouk se déclare décidée à « rendre plus étroites et plus confiantes ». Sans doute encore, le 9 octobre, M. Ernest Bevin, secrétaire d’État aux Affaires étrangères et M. Massigli, ambassadeur de France, ont-ils procédé à un échange de lettres qui règlent les questions administratives, juridictionnelles et monétaires que soulève la présence en Indochine des forces placées sous le commandement de l’amiral britannique Sir Louis Mountbatten. (Cet accord est largement inspiré des mémorandums anglais-français-américains du 25 août 1944 sur les affaires civiles au lendemain du débarquement allié en Normandie, puisqu’il répond aux mêmes nécessités).
En revanche, on ne constate aucune détente réelle et durable avec les nationalistes du Viet-Minh. Les conditions préalables qu’ils posent à toute conversation demeurent toujours inacceptables et, en attendant, troubles et combats continuent.
Il est à craindre que cette situation ne se prolonge parce que la solution au problème indochinois, on ne pourra la trouver qu’à Hanoï.
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