Dans cet exposé précis sur les réalisations, défis et enjeux de la direction des applications militaires du Centre à l'énergie atomique (CEA), on peut prendre la mesure du cadre scientifique et diplomatique exigeant dans lequel s’entretiennent les armes nucléaires de la France. La simulation en est devenue le cœur.
Le programme Simulation au service de la dissuasion
Simulation in the service of deterrence
From this detailed account of the work and challenges of the Directorate of Military Applications of the French Atomic Energy Commission we can gain a measure of the demanding scientific and diplomatic structure within which nuclear weapons are maintained in France. Simulation is now at the heart of the matter.
NDLR : Cette réflexion a été conduite par l’auteur avec Olivier Hubac ; elle doit beaucoup à Daniel Verwaerde, directeur des applications militaires du CEA, que la rédaction de la Revue Défense Nationale remercie vivement pour les éclairages qu’il a apportés sur les aspects scientifiques et techniques du Programme Simulation
Depuis bientôt cinquante ans, la France fonde sa sécurité sur la dissuasion nucléaire dont l’histoire recoupe directement celle de la Direction des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA/DAM). C’est l’histoire d’une grande ambition politique servie par une forte capacité d’adaptation aux réalités des évolutions stratégiques, scientifiques et technologiques du monde.
En étroite coopération avec les armées, la DAM a ainsi, dès sa création, relevé un premier défi : définir les armes de la dissuasion et créer l’environnement scientifique et industriel nécessaire à leur mise au point, puis à leur maintien en condition opérationnelle. Il y a vingt ans, elle a dû imaginer une solution pour assurer le renouvellement des armes sans recours à de nouveaux essais. Elle y est parvenue en mettant au point un vaste programme de simulation. Un troisième défi attend la DAM qui va devoir garantir, dans la durée, la crédibilité des armes nucléaires qui resteront l’ultime assurance-vie de notre pays dans le monde tel qu’il évolue.
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