Le budget de la défense a été adopté par l’Assemblée nationale le 2 novembre 1988, par 324 voix contre 27 et 223 abstentions. Rédigée avant la discussion du budget au Sénat, cette chronique s’appuie sur les textes de la loi de finances, de la conférence de presse de M. Chevènement, des rapports parlementaires ⁽¹⁾ et des débats à l’Assemblée.

Budget de modernisation des équipements et de maîtrise des dépenses de fonctionnement selon le ministre, il se situe dans le cadre d’une stratégie dissuasive globale, de « stricte suffisance ». La plupart des rapporteurs l’ont considéré comme un budget de continuité et d’attente, qui ménage l’avenir dans la perspective de la réactualisation de la loi de programmation.

Crédits et comparaisons

Alors que le budget de l’État, de 1 164 milliards de francs, progresse de 4.5 % par rapport à 1988, le budget de la défense s’élève à 182,36 Md, soit une augmentation de 4,6 % (2,1 % en francs constants). Avec les pensions, le total s’élève à 221,8 Md, soit 19,1 % du budget de l’État, l’éducation nationale se situant à 17,9 %. Comparé au PIBm (Produit intérieur brut marchand), le rapport serait de 3,69 % au lieu de 3,73. Il convient de noter que la croissance du budget de 1989 est plus importante que celle de 1988, le précédent gouvernement n’ayant pu réaliser les fonds de concours prévus : vente d’immeubles (1 400 MF) et cession de parts Dassault (1 000 MF).