Institutions internationales - La relance de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) - L'Espagne au seuil de l'Otan et de la CEE - La convention de Lomé - L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur la défensive
L’Assemblée générale des Nations unies poursuit ses travaux dans l’atmosphère qui lui est habituelle. N’en retenons que la proposition faite à l’Union soviétique par le délégué américain d’ouvrir des négociations sur les nouveaux systèmes défensifs et de reprendre, sans conditions préalables, le dialogue sur le désarmement. Les questions militaires ont cependant pris une tout autre acuité en d’autres occasions.
Nous allons le voir avec la réunion de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) à Rome, mais auparavant signalons les difficultés que traverse l’ANZUS (Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis) sous la pression antinucléaire de l’opinion publique australienne et surtout néo-zélandaise. 76 % des habitants de Nouvelle-Zélande sont en effet hostiles à l’entrée de navires de guerre dans leurs ports dès lors qu’ils sont dotés d’armes nucléaires. Une majorité moindre souhaite d’autre part une renégociation du pacte de l’ANZUS. Une attitude qui indispose Washington au point que George Shultz, secrétaire d’État américain, a dû faire savoir : « Pas de navires de guerre, pas d’ANZUS ». À Moscou, en revanche, on ne cache pas sa satisfaction et on saisit l’occasion pour affirmer que l’Union soviétique est favorable à la dénucléarisation du Pacifique sud.
La relance de l’UEO
Le Traité, signé à Paris le 23 octobre 1954, après avoir subi une longue période de léthargie apparaît désormais comme un cadre adéquat pour resserrer les États européens autour de la notion de leur sécurité. En 1973, Michel Jobert, alors ministre des Affaires étrangères de la France, avait pris une initiative passagère en ce sens.
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