L’activité économique en France, qui s’était sensiblement améliorée en octobre, risque d’être bien ralentie par le manque de charbon et les restrictions d’électricité. Quant au problème des prix, il ne cesse de tenir la vedette.

La production

Dans le secteur agricole, la situation est très satisfaisante : la récolte de blé est estimée par le ministère de l’Agriculture à 66 738 510 quintaux, chiffre dont la précision est tout illusoire, mais qui dénote une amélioration sensible sur la campagne précédente (45 millions de quintaux). Pour le vin, les estimations officielles varient, suivant les semaines, de 35 à 42 M d’hectolitres. Enfin, la production de betteraves va permettre de porter la ration mensuelle de sucre à 750 grammes.

Dans le secteur industriel, le mois d’octobre a été marqué par une grande activité : la production de charbon s’est inscrite à 4 664 000 tonnes contre 4 056 000 en septembre. Pour la première semaine de novembre, son niveau dépasse de 54 % celui de 1938. Malheureusement les importations ne suivent pas la même courbe ascendante : l’Angleterre a diminué les exportations de la Ruhr, la Pologne a opéré un abattement de 10 % sur ses envois, sous prétexte de la hausse de prix des produits français importés en échange, et les grèves américaines vont réduire à néant les exportations des États-Unis.