Militaire
On sait que la Constitution a prévu l’existence simultanée d’un Comité et d’un Conseil supérieur de la Défense nationale. En ce qui concerne le Comité, elle s’est bornée à consacrer l’existence d’un organisme très actif qui ne s’est pas réuni moins de vingt-trois fois depuis le 8 mai 1945, date de la cessation des hostilités. Il n’en est pas de même du Conseil supérieur qui, contrairement à certaines informations, n’a pas encore tenu séance.
Un décret interministériel, publié le 3 juin au Journal officiel, fixe sa composition et ses attributions. Présidé par le Président de la République, il réunit environ trente personnalités militaires et civiles avec prédominance assez marquée des militaires. Au nombre de quatorze, les membres civils, à l’exception d’une personnalité représentant le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et du président, appartiennent tous au Gouvernement. Il faut souligner ici la présence dans ce Conseil, des ministres des Affaires étrangères, des Finances, de l’Économie nationale, de la Production industrielle, des Travaux publics et Transports. Parmi les membres militaires, dont le nombre est voisin de dix-sept, à côté des chefs d’états-majors généraux, inspecteurs généraux, ou directeurs techniques, se placent le directeur de l’Institut des hautes études de Défense nationale et d’Économie de guerre, poste récemment créé, et deux officiers généraux de chacune des trois armées.
Le Conseil supérieur est obligatoirement consulté sur l’organisation générale de la Défense nationale de l’Union française et les projets de lois concernant cette organisation, les plans d’ensemble d’équipement industriel, les programmes de recherches scientifiques intéressant la Défense nationale et les programmes d’armement.
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