Militaire - Royaume-Uni : le budget de la Défense pour 1959-1961 - Pacte Atlantique et Union occidentale : sessions de printemps - France : réorganisation de la Défense nationale
Le double anniversaire du Traité de l’Atlantique et celui du Plan Marshall, tels sont les événements qui sont venus rappeler, dans le mois écoulé, aux puissances occidentales le dilemme devant lequel elles sont placées : exigences de la sécurité, soucis de l’économie.
Déjà, à la fin du mois de mars 1950, le Gouvernement du Royaume-Uni avait dû y faire face, lors de la présentation du budget de la Défense pour l’exercice 1950-1951. Tâche ingrate, si l’on en juge par les critiques élevées par le Statesman and Nation : « Jugé en fonction des besoins de la Défense, et sous l’angle de notre politique étrangère non définie et émotive, le présent budget est grossièrement insuffisant. Jugé en fonction de ce que notre économie peut permettre, il est ruineusement élevé… ». Le Livre blanc sur la Défense expose le compromis envisagé pour l’année financière à venir.
Mettant l’accent sur les engagements nouveaux résultant des Traités de Bruxelles et de l’Atlantique Nord, et sur la contribution britannique apportée à l’aide mutuelle dans le cadre de l’Union occidentale, il justifiait ainsi l’augmentation sensible du budget, passé de 760 millions de livres en 1949 à 780 M pour 1950 ; sur cette somme, 820 000 £ sont affectées au ministère de la Défense proprement dit, 65 M £ à ce ministère of Supply dont la traduction est si difficile à rendre en français et qui est comme un intermédiaire entre le ministère de l’Armement et celui de l’Approvisionnement. Le Département de la Guerre reçoit 299 M £, en diminution de 5 M sur l’année écoulée. L’Amirauté passe à 193 M avec un accroissement de 4 M. L’Air, enfin, principal bénéficiaire, se voit attribuer 223 M, au lieu de 207 en 1949-1950.
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