La Nouvelle Allemagne
« Ni désarmée – ni réarmée. D’autant plus redoutable ! ». C’est ainsi qu’apparaît aux yeux de Henri Laporte la Nouvelle Allemagne qu’il a vue de près et dont il a pu suivre le relèvement. On ne connaît pas assez, suivant lui, l’ampleur de sa renaissance, le danger qu’elle présente. Il expose en détail et résume par des tableaux d’ensemble avec une grande précision les progrès accomplis dans tous les domaines, reconstructions, transports, industrie, commerce, finances, progrès accomplis par une population qui, sur son territoire réduit, est deux fois aussi dense que la population française, progrès singulièrement aidés par les Alliés. Le réarmement, sans précautions et sans garanties, d’une telle Allemagne aurait les conséquences les plus graves. Ce qui s’impose avant tout, c’est une véritable entente franco-allemande fondée sur des intérêts économiques. Le Rhin doit être l’artère féconde de ce rapprochement. Douaumont deviendra le symbole d’un nouveau traité de Verdun. À Strasbourg sera prononcé un nouveau serment. ♦