Politique et diplomatie - L'avenir de l'Union européenne occidentale (UEO)
Dans mon précédent article (1) je me suis efforcé de présenter, après un bilan sommaire des résultats obtenus par l’O.T.A.N. dans le domaine militaire, quelques suggestions sur la tâche que pourrait remplir cette organisation dans le domaine politique et surtout dans le domaine économique.
Je traiterai aujourd’hui d’une organisation plus récente et plus discrète que l’O.T.A.N., « l’Union Européenne Occidentale ». L’occasion m’en est fournie par une rencontre franco-allemande qui vient d’avoir lieu au Centre d’études de politique étrangère, et dont l’ordre du jour comportait précisément l’examen de cette question : l’avenir de l’U.E.O. Les échanges de vues qui ont eu lieu au cours de cette rencontre me confirment dans l’opinion qu’il est nécessaire de définir clairement les problèmes que pose l’avenir de l’U.E.O. et de suggérer peut-être à ce propos aussi quelques solutions.
Au cours des entretiens franco-allemands du Centre d’études de politique étrangère, on s’est plu à faire état du malaise dont souffrirait l’U.E.O. On se souvient que cette organisation a été créée par les Accords de Paris négociés en octobre 1954 à la suite du rejet par l’Assemblée Nationale du traité instituant une Communauté européenne de défense. C’est, disent certains, dans la hâte qu’après la nuit fatale d’août 1954 a été inventée, tant bien que mal, une solution de rechange et de compromis qui fut à même d’être acceptée par le parlement français.
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