Depuis la chute du régime Kadhafi, la zone fertile en pétrole aura été un élément clé des factions en concurrence pour le pouvoir et l’influence. Le contrôle des différents champs, des oléoducs et des terminaux d’exportation a changé de mains à plusieurs reprises suite à la scission du pays entre les administrations rivales en 2014. La récente conquête par la coalition anti-Haftar du croissant névralgique du pétrole a une nouvelle fois mis en évidence le rôle central de la bataille du pétrole dans les déchirements que connaît la Libye. Ces joyaux de la couronne, rouillée, de l’infrastructure pétrolière libyenne ont été bloqués par le chef de guerre fédéraliste Ibrahim Jadhran de 2014 à 2016 et attaqués deux fois par l’État islamique (cf. Jason Pack).

À nouveau, l’escalade de la violence dans une zone où se trouvent les installations pétrolières (extraction, raffinage et exportation), a démontré que la rivalité entre des élites politiques ne contrôlant pas les forces sur le terrain ne contribuera pas à résoudre la crise en Libye. Une stratégie fondée sur des accords entre élites et des élections ne saurait réussir dans un environnement où les groupes armés peuvent prendre le pouvoir à leur guise. Dès lors s’ouvre la possibilité de l’extension du domaine de la lutte pour le contrôle des ressources.

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