Jusqu’à présent, la propulsion des avions utilise des combustibles de type hydrocarbures. Toutefois, on peut d’ores et déjà réfléchir à de nouveaux modes de motorisation utilisant des énergies renouvelables comme l’électricité. Des travaux prospectifs sont en cours, sachant que l’aviation a toujours su innover et trouver des solutions originales pour se renouveler.
L’électrique pour l’aéronautique, évolution ou révolution ? (T 1099)
Elecricity for Aeronautics: Evolution or Revolution?
Currently, the aircrafts uses hydrocarbon type fuels for propulsion. However, we can already think about new models of motorisation using renewable energies, like electricity. Prospective work is underway, knowing that aviation has always been able to innovate and find original solutions to renew itself.
L’aviation civile est dans une position inédite. L’Association internationale du transport aérien (IATA) prévoit un doublement du trafic aérien en vingt ans, qui atteindrait les 8 milliards de passagers en 2037. Pourtant, le secteur souffre d’un désamour d’une frange croissante de clients. En effet, cette hausse du nombre de voyageurs s’accompagne d’une augmentation des émissions polluantes, ce qui pousse à une fronde incarnée par le « Flygskam », littéralement la « honte de prendre l’avion » en suédois. Ce mouvement incite au boycott des avions et a déjà fait diminuer la fréquentation des 10 premiers aéroports suédois de 6 %. Les constructeurs savent désormais qu’ils doivent impérativement amorcer une révolution de la transition énergétique pour diminuer leur impact sur le réchauffement climatique. Leurs dernières avancées en la matière prouvent qu’ils ont décidé de prendre leurs responsabilités mais les défis technologiques laissent présager une transformation qui prendra encore plusieurs années avant d’être effective.
Considéré comme polluant, le secteur aéronautique a mauvaise presse depuis plusieurs années. D’un autre côté, les constructeurs et les opérateurs se sont contentés de générer « seulement » 2,5 à 3 % d’émissions mondiales de dioxyde de carbone. Malheureusement pour eux, les consommateurs n’ont pas la même tolérance. Bien plus sensibles à l’écologie, ils ont conscience des (contre)performances du secteur comme de leurs conséquences sur la Planète. Et ils n’hésitent pas à le faire savoir. Y a-t-il une solution ?
Un défi technologique et écologique
L’ampleur de la transformation nécessaire oblige les constructeurs à développer une stratégie de réduction des émissions de carbone. Comme l’explique Guillaume Faury, le nouveau PDG d’Airbus, l’avionneur emboîte le pas à ses concurrents. Et il a un objectif ambitieux : équiper ses avions de moteurs électriques d’ici dix ans afin de ne plus émettre de CO2. Le défi est de taille !
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