Après 12 années d’assemblage, le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque Suffren quitte son arsenal pour une première mise à l’eau. La tête de série du programme Barracuda, objet d’un chantier gigantesque, comprend de multiples innovations technologiques qui doivent permettre à la Marine nationale de passer dans une autre dimension.
SNA Suffren : le nouvel atout de la Marine française est lancé (T 1102)
SSN Suffren is making the French Navy enter in a new era
After 12 yeas of assembly, the new nuclear attack submarine Suffren leaves its arsenal for the first lunch. The head of the Barracuda program, which is the object of a giant construction project, includes multiple technological innovations that must allow the Navy to move into another dimension.
Ce 12 juillet 2019, l’arsenal de Cherbourg sera l’objet de toutes les attentions. Après 12 années d’assemblage, la tête de série des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), le Suffren, va quitter la nef Laubeuf pour sa mise à l’eau. Ce lancement marque la fin d’un chantier titanesque. Pour la sous-marinade française, c’est le début d’une nouvelle ère.
Le Suffren en chiffres
Le Suffren et ses sisterships – Duguay-Trouin (2021), Tourville (2023), De Grasse (2025), Rubis (2027) et Casabianca (2029) –, issus du programme Barracuda dont la maîtrise d’œuvre est assurée par l’industriel Naval Group doivent, à l’horizon 2030, renouveler l’intégralité des actuels six SNA de la classe Rubis. L’ensemble devrait coûter 9,1 milliards d’euros, un chantier que certains membres de la Direction générale de l’armement (DGA) n’hésitent pas à comparer à la « construction d’une cathédrale au Moyen-Âge » (cf. Arnaud Le Gall).
107e submersible (incluant les commandes étrangères) produit sur le chantier depuis 1899 (année de la mise à l’eau du Narval, premier sous-marin à propulsion à vapeur de l’amiral Maxime Laubeuf), il a mobilisé plus de 3 500 personnes (400 métiers), dont 500 sous-traitants et une centaine de sociétés partenaires (cf. Matthias Espérandieu et A. Le Gall). Il est le 17e sous-marin à propulsion nucléaire et le 1er de la seconde génération de SNA).
Il reste 93 % de l'article à lire