Le 8 mai 1945 marque à la fois la fin d’un cauchemar avec la capitulation sans condition du IIIe Reich, quelques jours à peine après le suicide de Hitler dans son bunker de Berlin, mais aussi le début d’une nouvelle ère de rivalité entre les Alliés occidentaux dont la France du général de Gaulle et l’empire soviétique sous la férule de Staline. Le printemps 1945 est un chaos apocalyptique pour l’Allemagne avec une population civile particulièrement touchée mais qui portait sa part de responsabilité dans la montée du nazisme. Le désir de revanche était une réalité en particulier pour les troupes soviétiques.
Les 75 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie (T 1173)
Le Generaloberst Alfred Jodl signant les documents de la capitulation à Reims le 7 mai 1945, pour le Haut Commandement de la Wehrmacht. À sa droite, le Major Wilhelm Oxenius, interprète pour Jodl ; à sa gauche de profil arrière, le Generaladmiral von Friedeburg, commandant en chef de la Kriegsmarine ; derrière lui supervisant les signatures, le Major General Kenneth Strong, du SHAEF ; au fond de face, le colonel Ivan Zenkov, aide de camp, Union soviétique.
May 8, 1945, marks both the end of a nightmare with the unconditional surrender of the Third Reich, just a few days after Hitler's suicide in his Berlin bunker, but also the beginning of a new era of rivalry between the Western Allies, including General de Gaulle's France and the Soviet Empire under the rule of Stalin. The spring of 1945 was an apocalyptic chaos for Germany with a civilian population particularly affected but which bore its share of responsibility in the rise of Nazism. The desire for revenge was a reality especially for the Soviet troops.
Pour de nombreux pays, le mois de mai est depuis 1945, l’occasion de commémorer la victoire militaire sur l’Allemagne nazie. Loin d’être une date unique, cette capitulation de l’adversaire s’est construite les 7, 8 et 9 mai, par une série d’événements qui vint achever la Seconde Guerre mondiale et voir éclore les germes d’une nouvelle confrontation.
Le dernier acte d’Adolf Hitler
L’après-midi du 29 avril 1945, Adolf Hitler (1889-1945) apprend que son allié italien Benito Mussolini (1883-1945) et sa maîtresse Clara Petacci (1912-1945) ont été exécutés le 27 avril par les partisans italiens au bord d’une route longeant le lac de Côme. Un panorama pour le moins insolite pour celui qui, quelques semaines plus tôt écrivait : « Je n’ai aucune illusion sur mon destin. On ne fera pas mon procès, parce qu’on sait que d’accusé, je deviendrai accusateur public. Il est probable qu’on me tuera… Je ne crains pas la mort. Quiconque craint la mort n’a jamais vécu et, moi, j’ai vécu, et même trop. » (cf. Pierre Milza). Le Duce, exécuté avec des membres de sa garde rapprochée et une escorte allemande, tentait de gagner la Suisse. Rapatriés à Milan, les corps sont exposés et offerts à la vindicte publique, pendus par les pieds au toit d’une station essence place Piazza Loreto.
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