Analyser le monde pour essayer de mieux le comprendre, telle est l’ambition des différents annuaires et atlas stratégiques publiés régulièrement à l’automne, offrant un panorama très complet des déchirures actuelles.
Parmi les atlas et annuaires stratégiques 2022 - Au-delà de la Covid (1/3) (T 1336)
© Photocreo Bednarek, Adobe Stock
Analyzing the world to try to understand it better, such is the ambition of the various directories and strategic atlases published regularly in the fall, offering a very comprehensive overview of current heartbreaks.
Dunod, 2021, 372 pages
En cet automne 2021, l’actualité internationale s’est encore emballée à la suite du retrait précipité des États-Unis de Kaboul, le 15 août, événement brusque et imprévu, mais non totalement imprévisible. Ramsès 2022 soulignait bien que la mauvaise gouvernance et la corruption avaient fini par gangréner l’Afghanistan, permettant aux Talibans de promouvoir leur modèle alternatif. C’est ce qui finalement advint. L’Atlas géopolitique mondial, fut encore plus affirmatif, titrant un article : « Afghanistan : 20 ans de guerre pour rien ? ». Alors que l’on indique, un peu partout que les sommes englouties par Washington dans le « cimetière des empires » se sont élevées à 1 000 milliards de dollars, ce chiffre ne correspond qu’aux dépenses des opérations extérieures (960 Md) auquel s’ajoutent les augmentations du budget de base liées à la guerre alors que le total est de 2 261 Md (dont 296 Md pour le soutien aux anciens combattants et 59 Md pour les actions de développement financées par le Département d’État). Les Américains ont enterré 2 318 soldats, soit près de sept fois moins que les Soviétiques, dont l’engagement a duré moins d’une décennie, et 25 fois moins que lors de la guerre du Vietnam (1964-1973).
Éd. du Rocher, 2021, 206 p.
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