L’auteur donne ici ses impressions personnelles d’envoyé spécial du journal Le Monde pendant diverses opérations militaires françaises en Afrique noire dans les années 1970-1990, opérations que la RDN a souvent abordées dans ses chroniques militaires ou « Outre-mer ».
Témoignage : 1970-1990, une armée française hardie en Afrique noire (T 1435)
Note préliminaire : L’auteur donne ici ses impressions personnelles d’envoyé spécial du journal Le Monde pendant diverses opérations militaires françaises en Afrique noire, opérations qu’il a évoquées dans Le Fous d’Afrique (Seuil, 2001) et L’Afrique en 100 questions (Tallandier, 2021, avec Stephen Smith). À noter que les opérations citées dans cet article ont souvent été abordées dans les chroniques militaires ou « Outre-mer » de la RDN et sont à retrouver sur notre site Internet.
À l’heure où la France est en mauvaise posture au Mali, en Centrafrique, au Burkina Faso et autres pays africains ouverts à la milice russe Wagner, dans un contexte d’affrontement entre la Russie et l’Occident, il sonne douloureusement le constat osé en 1976 par Louis de Guiringaud, ministre des Affaires étrangères : « L’Afrique est le seul continent qui soit encore à la mesure de la France, à la portée de ses moyens. Le seul où elle peut encore, avec 500 hommes, changer le cours de l’histoire. » Même si le pouvoir politique la mettait parfois au service de présidents contestables, l’armée française fut une armée hardie en Afrique noire, sans états d’âme, satisfaite de ses missions et de ses moyens pendant deux décennies, de 1970 à 1990. Tel était du moins le sentiment d’un journaliste qui couvrait ses opérations au Tchad, en Centrafrique, au Togo et au Gabon.
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