L’auteur soutient dans cette thèse que le territoire national est fragile et que l’insécurité le guette. Il évalue la capacité des armées à prendre part à des opérations intérieures si cela devenait nécessaire, notamment en cas de troubles majeurs. Il détaille les moyens de renforcer l’aptitude et la capacité militaire à y faire face.
La défense du territoire national : une urgence pour les armées (T 118)
Et si la France était un territoire potentiellement en guerre ? Cette question peut paraître incongrue après plus de 65 ans de paix sur le sol métropolitain. Et pourtant, la menace d’attaques sur notre sol n’aurait jamais été aussi forte. Cela nous amène à nous interroger sur la place qui doit être celle des armées dans la défense et la sécurité du territoire national. Doit-on continuer à considérer que le sol métropolitain est affaire de policiers et de gendarmes et que l’ultima ratio que nous représentons doit s’y intéresser a minima ? Ce refus d’une implication trop coûteuse en hommes et en moyens, catalysé par un souci permanent d’économie, doit-il et peut-il encore subsister ?
Une analyse simple et logique des nouvelles menaces pesant sur la France doit nous inciter, au contraire, à prôner un engagement entier des forces armées à la préparation et la conduite d’opérations dont dépend la sécurité intérieure du pays.
En effet, le territoire national s’apparente de plus en plus à un théâtre d’engagement possible et les forces en charge de la sécurité intérieure semblent aujourd’hui dans l’incapacité de faire face à un désordre national de grande ampleur. Cela doit conduire les militaires à s’impliquer plus profondément dans l’anticipation et la conduite des conflits intérieurs.
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