À l'occasion de la journée internationale de l'eau, la RDN publie l'analyse de Jean-Jacques Oliver qui revient sur les enjeux actuels en termes de géopolitiques de l'eau auxquels nous faisons face. Avec un article en deux parties, l'auteur se penche dans un premier temps sur les enjeux sécuritaires, croissants dans un monde incertain et où les conflits de prédation restent présents, alors que la communauté internationale tente de trouver des consensus juridiques.
Géopolitique de l’eau (1/2) : Sécurité (T 1475)
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L’eau se trouve en abondance sur la Terre où elle fait partie d’un grand cycle hydrologique planétaire, en perpétuel mouvement sous l’effet de l’énergie solaire. Cependant, l’eau douce ne représente qu’environ 2 % de l’ensemble ; encore faut-il en déduire les quantités stockées dans les glaciers, dans les neiges éternelles et dans les banquises de l’Arctique ou de l’Antarctique. Il faut aussi tenir compte des phénomènes naturels, comme l’évaporation qui provoque une importante déperdition, et les pluies qui tombent en mer !
En outre, l’eau douce, superficielle ou souterraine, est répartie de façon très inégale à travers l’espace, en fonction des conditions géographiques, et variable dans le temps, suivant les saisons et les années, en fonction des caractéristiques et des variations du climat local. De plus, l’eau a des espaces spécifiques : les bassins hydrographiques pour les eaux de surface, et les aquifères pour les eaux souterraines ; les uns et les autres ignorent les découpages administratifs ou politiques, et beaucoup sont aujourd’hui divisés entre plusieurs pays.
En raison de ses qualités physiques, chimiques et biologiques exceptionnelles, à l’état liquide, solide ou gazeux, l’eau douce joue un rôle essentiel et irremplaçable dans l’existence de toutes les espèces vivantes, y compris l’homme qui l’utilise dans ses diverses activités, économiques, sanitaires et socioculturelles.
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