Le Bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevallier est le descendant des pétroliers ravitailleurs et des bâtiments de commandement et de ravitaillement de la classe Durance (PR/BCR). Il en reprend les missions, et les anciens des PR/BCR sauront retrouver l’ADN de ces bâtiments anciens, mais pour lesquels les équipages gardent une affection toute particulière.

Porté par l’Organisation conjointe de coopération pour l’armement (OCCAR), le contrat Flotte logistique (Flotlog, nom d’origine du programme) a été confié à un groupement momentané d’entreprises constitué par Chantiers de l’Atlantique et Naval Group. Dérivé du design du bâtiment italien Vulcano, le BRF a été adapté aux besoins français, notamment ceux du groupe aéronaval : les grandes installations de plateforme (moteurs de propulsion MAN, système de ravitaillement à la mer Hepburn) sont communes aux deux types de bâtiments, mais son système d’armes diffère largement de celui du Vulcano et a été développé par Naval Group. La coque a été construite à Saint-Nazaire, avec des procédés ayant fait leurs preuves sur les paquebots géants, mais les normes de conception ont été, dès l’origine, militaires, conformes au référentiel technique de la DGA.

Des dimensions conséquentes

Déplaçant 31 000 tonnes à pleine charge (tpc), le BRF se situe ainsi entre le PHA et le porte-avions Charles-de-Gaulle. Avec 194 mètres de long, 27 m de large et presque 9 m de tirant d’eau, il dispose de capacités d’emport significatives : 13 000 t de combustible (gazole F76 et carburéacteur F44) et près de 1 500 t de fret divers, dont les munitions, les vivres et les pièces de rechange d’un groupe aéronaval. Il dispose de quatre postes de ravitaillement à la mer liquide et de deux postes de ravitaillement pour charges lourdes. Grâce à de l’espace disponible et à une grue de capacité de 30 t, le BRF peut également participer de manière autonome à l’acheminement de 20 conteneurs « équivalent 20 pieds ».

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