La sûreté maritime et portuaire est centrale pour la sécurité nationale française. À la croisée des missions de défense et de sécurité intérieure, elle mérite un meilleur financement. Par ailleurs, une évolution juridique et une meilleure coordination sont nécessaires à son efficacité.
Piloter en sûreté et à bon port la sécurité nationale (T 7)
Embarcation d’intervention du PSMP Le Havre, au Port 2000
Des éléments clandestins débarqués d’un « feeder » (1) venu du continent dans le port de Felixstowe, rejoints par une équipe ayant abordé un chalutier en mer d’Iroise, ont remonté la Tamise, et fait irruption sur le site du Millenium Dome hier, 3 août 2012. Les jeux olympiques sont encore la cible du terrorisme… Cette fiction n’est pas éloignée de la douloureuse réalité : les attentats de Bombay du 26 novembre 2008 ont causé la mort de 166 personnes, après un appui logistique et une arrivée par voie de mer.
La sûreté maritime et portuaire, avatar de l’attaque des tours jumelles, sur la base de l’International Ship and Port facility Security code (ISPS), apporte une pierre essentielle à l’édifice global de la sécurité nationale française. À la croisée des missions de défense et de sécurité intérieure, promues par le Livre blanc de 2008 et le Livre bleu de 2009, elle mérite un dispositif substantiel et mieux coordonné.
La réponse à la menace de la surprise dans les « terres-marines », interfaces névralgiques du maillage national de sûreté, s’appuie dans ses parties publiques (approches directes des ports et plans d’eau intérieurs), sur une doctrine précise. Au cœur de sa mise en œuvre, la Marine nationale se distingue par l’action d’unités de Gendarmerie maritime.
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