Dans cet hommage qu’il rend à son directeur de thèse, l’auteur dessine avec délicatesse le portrait attachant de cet éminent expert qui a su faire partager ses passions pour l’histoire militaire, la stratégie et la défense de son pays.
Hervé Coutau-Bégarie (T 186)
Le professeur Hervé Coutau-Bégarie nous a quittés après plus d’une décennie de lutte contre la maladie. Maladie qu’il a affrontée avec le courage d’un guerrier qui s’est battu pied à pied contre le mal qui le rongeait.
Mon premier contact avec le professeur s’est fait avec la recension de son livre Le problème du porte-avions qui confortait par une analyse stratégique l’importance que représentait le porte-avions pour notre pays. C’était en 1992 alors que le chantier du Charles-de-Gaulle était plus que laborieux. Cette recension, la première pour moi, fut publiée dans la RDN. J’ai ensuite rencontré le professeur lors de ma scolarité au Collège interarmées de Défense (CID) avec la sixième promotion (1998-1999). Hervé conduisait de façon magistrale le cours de stratégie dans l’amphi Foch de l’École militaire. La liste des officiers qui l’ont religieusement écouté est longue et chaque stagiaire, français mais également étranger, ne pouvait être qu’admiratif devant l’ampleur du savoir du Maître mais aussi sur sa capacité à englober les affaires du monde dans une approche stratégique de haute volée. En cela, la scène de l’amphi Foch se justifiait pleinement.
J’ai alors décidé de me lancer dans l’aventure d’une thèse de doctorat sous la direction d’Hervé. Je n’avais alors certainement pas pris conscience de l’effort que cela impliquait, surtout avec l’exigence d’un tel directeur qui, au final, en savait toujours plus que vous-même sur le sujet à traiter.
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