Les évolutions sociologiques de notre société ont conduit progressivement à une remise en question de la mobilité géographique des militaires. Elle est bien souvent le fait des familles qui n’acceptent plus de « subir » les règles liées à l’emploi du militaire. Une trop grande mobilité imposée par l’institution a un lien direct avec la disponibilité des militaires.
Mobilité et disponibilité : un paradoxe pour les armées (T 329)
Les militaires peuvent être appelés à servir en tout temps et en tout lieu : c’est en ces termes que la loi du 24 mars 2005 * sur le statut général des militaires fait référence, dans son article 7, à la disponibilité, composante majeure de la condition militaire. Cette affirmation fait clairement allusion à la mobilité des militaires. Si la disponibilité du militaire est ancrée dans son statut, sa grande mobilité géographique suscite quelques débats et frustrations ayant conduit le Haut comité d’évaluation de la condition militaire à rédiger son deuxième rapport spécifiquement sur cette question. En effet, au vu des évolutions sociales comme le développement du travail des conjoints, le souhait d’accéder à la propriété ou encore le célibat géographique, il s’agissait pour le comité d’étudier des mesures destinées à faciliter les fréquents changements de résidence des militaires et à en atténuer ou compenser les inconvénients pour eux-mêmes et leurs familles.
* Loi du 24 mars 2005
Cette loi a été abrogée par l’ordonnance n° 2007-465 du 29 mars 2007 relative au personnel militaire, modifiant et complétant la partie législative du Code de la Défense et le Code civil.
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