Les Américains ont opportunément confié à l’Otan le fardeau de leur expédition punitive en Afghanistan. Du fait de leurs erreurs, ce qui aurait pu être une guerre de libération est devenu une guerre d’occupation, pour ne pas dire une guerre perdue. Comme l’Union soviétique naguère, l’Organisation atlantique, dont le prestige est en jeu, est entrée dans une spirale interventionniste exigeant de plus en plus de renforts et d’armement. Avant qu’il ne soit trop tard, il est donc temps soit de se battre pour de bon, avec des méthodes nouvelles, tant pour la tactique de combat que pour la pacification ; soit de se retirer d’un conflit qui peut mener à la catastrophe.
Prix Amiral Marcel Duval 2008 - La galère afghane (I) : état des lieux
The Afghan nightmare: an update
The Americans have opportunely switched the burden of their punitive expedition into Afghanistan onto NATO’s shoulders. Because of their mistakes, what should have been a war of liberation has become a war of occupation, not to say a war on the way to being lost. Just like the Soviet Union before it, the North Atlantic organisation, whose reputation is at stake, has slipped into the interventionist spiral, in which ever more troops and materiel are required. This is the moment, before it is too late, to do one of two things: either fight seriously with new combat and pacification tactics, or pull out of a conflict which is heading for catastrophe.
« Que diable allaient-ils faire dans cette galère ? » Cette citation de Molière qualifiera l’engagement de l’Otan, en Afghanistan. Hérité progressivement, à partir de 2003, de l’hyperpuissance américaine (1), le fardeau afghan pèse déjà de tout son poids sur une Organisation atlantique peu apte à s’en charger. Alors que la guérilla islamique renaît dans ses sanctuaires pachtouns, l’Occident, toujours si maladroit en terre d’Asie, pourrait, après l’URSS, mordre la poussière de l’Hindou-Kouch : la progression actuelle de la révolte afghane, la montée sur place des effectifs et des moyens de l’Otan (2), mais aussi l’isolement des troupes de la coalition dans des camps fortifiés rappellent la situation du « contingent limité soviétique ». Une fois de plus, après un wait and see de quatre à cinq ans, la société afghane commence à s’irriter de la présence étrangère, et ceci est un très mauvais signe !
Cet état de choses n’est pas dû à une piètre qualité des 35 000 militaires de la Force internationale d’assistance et de sécurité (Fias) (3). Ces professionnels de la guerre font face de leur mieux ; mais sur ce théâtre lointain, coûteux, difficile, ils sont utilisés avec hésitation et parcimonie. On peut le comprendre car la guerre de libération qu’aurait pu mener l’armée américaine, à l’origine bien accueillie, est devenue peu à peu, par l’accumulation d’erreurs, une dangereuse guerre d’occupation opportunément léguée à l’Otan qui s’y adapte vaille que vaille.
Presque tous les experts sont d’accord : si le processus en cours se poursuit, la galère afghane va couler. Aussi convient-il, avant qu’il ne soit trop tard, d’examiner les causes des difficultés actuelles, d’évaluer l’ampleur de la révolte talibane, d’analyser les impuissances occidentales. Il en résultera, dans un deuxième article intitulé « Que faire ? », la présentation de trois scénarios : la poursuite de l’intervention, le repli de l’Otan en protection de l’Asie centrale, la prise en compte du problème afghan par les nations voisines.
Faute majeure : la résurrection du pavot
Dès 2000, le ministre ouzbek des Affaires étrangères, Abdulaziz Kamilov, donnait l’avertissement suivant : « Comment pouvons-nous lutter contre les terroristes si nous ne luttons pas contre le trafic de drogue ? En vendant de la drogue les militants islamistes gagnent des milliards de dollars ». Erlan Idrissov, son collègue kazakh, lui faisait écho : « La production de drogue en Afghanistan sur une base industrielle a de quoi alarmer : c’est une menace non seulement pour nous, mais pour le monde entier ».
En 2002, dans la lancée de l’action entamée par les taliban qui, au nom de l’islam, avaient presque éradiqué l’opium, les Américains pouvaient réussir le remplacement du pavot par des cultures vivrières. Pourtant, les États-Unis, non concernés en ce début de siècle par le fléau de l’héroïne, ont fermé les yeux sur la réapparition de la drogue. D’une part, ils ne voulaient pas priver de ressources leurs meilleurs alliés, les seigneurs de la guerre du Nord, qui produisaient d’autant plus l’opium que les taliban y avaient renoncé. D’autre part, ils craignaient de mécontenter les paysans pachtounes et surtout les réfugiés qui, à leur retour, trouvaient dans la culture du pavot un moyen de survivre. Les Américains furent ainsi amenés à ignorer jusqu’en 2004 les champs d’opium et les laboratoires d’héroïne qui jouxtaient leurs garnisons. C’était faire fi de la capacité de la drogue à pourrir une société : les paysans ont pris l’habitude de cultiver l’opium, qui leur rapporte dix fois plus que la culture de céréales, pendant que les fonctionnaires afghans, achetés par des maffieux de plus en plus riches, se sont accoutumés à fermer les yeux sur le trafic. Ainsi est né un système vicieux qui gangrène aujourd’hui tout l’Afghanistan : l’argent de la drogue y régente par la corruption des pans entiers de la société. Il devient donc beaucoup plus malaisé de lutter contre un fléau aujourd’hui enraciné.
Les chiffres font peur. En 2006, l’Afghanistan a produit 6 100 tonnes de pavot illégal qui peuvent fournir 610 tonnes d’héroïne, soit 87 % de la production mondiale. Malgré les efforts d’éradication (4) la récolte s’est accrue de 25 % par rapport à 2005. Selon le président Karzaï, les revenus de la contrebande d’héroïne produite dans le pays atteignent de 60 à 80 % du PIB afghan.
Le plus grave est que les paysans défendent maintenant les armes à la main leurs plantations. Selon un responsable de l’ONU, « il est évident que les insurgés tirent (de la drogue) un revenu qu’ils utilisent pour payer leurs partisans et pour acheter des armes. Tout cela a créé un énorme cancer, où se mêlent l’insurrection et la culture illicite, qu’il va falloir détruire dans les années qui viennent » (5).
Du délire technologique au délire obsidional
La deuxième grande erreur des Américains a consisté à ne pas tenir compte des enseignements du Viêt-nam ni de ceux du Panchir. Leur commandement a continué à croire à l’efficacité des armements modernes, notamment des missiles, contre des guérilléros pachtouns que blindent, face à l’étranger, une foi médiévale, voire un profond ostracisme. Certes, les nouveaux missiles sont d’une redoutable précision : assénés sur les dirigeants de l’insurrection, ils les ont décimés. Mais le fait que Ben Laden court toujours révèle quand même leurs limites. Par ailleurs, l’utilisation des missiles ne peut pas aller sans bavures (6) que les islamistes excellent à exploiter dans la population.
Le délire obsidional caractérise vite les armées, qui ont peur d’être au contact de la société qui les entoure. Une simple menace d’attentat ou de tir suffit, comme à Kaboul, pour que gouvernants, militaires et diplomates se retranchent, à l’abri des gabions, dans des camps sûrs et confortables laissant le reste du pays à la disposition de l’ennemi. Dans cette ambiance les Provincial Reconstruction Team (PRT) se transforment vite en autant de forteresses. Quant aux patrouilles menées autour des points d’appui, elles sont insuffisantes pour établir des liens entre des soldats privilégiés et un peuple qui demeure désespérément miséreux. Il est notoire que les Américains, où qu’ils soient, sont les premiers à donner dans ce délire (7) qu’ils font partager à leurs alliés bien qu’il empêche toute pacification.
Des fautes politiques et économiques
Selon certains spécialistes, l’erreur fondamentale des Américains réside dans leur refus d’une véritable restauration de la royauté. Le clan royal, en profitant du prestige du vieux roi Zaher Shah, aurait su manœuvrer « à l’afghane » pour réinstaurer son contrôle sur le pays. Mais les Américains lui ont préféré le choix doctrinal d’une « république », même si celle-ci ne pouvait que devenir « islamique ». De surcroît, on mit à sa tête un personnage inconnu de tous – sauf au Pentagone – et rappelant les marionnettes soviétiques de la guerre civile : manquant d’autorité, quelque peu discrédité par son entourage, ne contrôlant que Kaboul et les chefs-lieux de province, Hamid Karzaï n’est pas l’homme de la situation.
En fait le mauvais choix des Américains témoigne de leur incapacité à aborder toute société qui ne ressemble pas à la leur. S’appuyant sur des personnages douteux, ils voient fondre sans résultat l’aide pourtant considérable qu’ils accordent ou font accorder (8) : en Afghanistan elle est non seulement diluée par la corruption mais aussi mal ciblée. Ainsi les Afghans, dont seulement 20 % disposent de l’électricité, n’ont-ils pas bénéficié d’une amélioration du réseau qui aurait pu donner un peu de chaleur et de lumière dans les foyers. Le rétablissement en cours des routes ne profitant guère qu’aux riches et aux militaires, la population ne voit presque aucun résultat à la présence déjà quinquennale des Occidentaux. La désillusion est d’autant plus grande que l’extension de la culture du pavot au détriment des cultures vivrières amène 10 % des Afghans à souffrir encore de la faim.
Manipulations pakistanaises
En succédant en 1947 aux Britanniques sur la ligne Durand, qui depuis 1893 met à l’écart 7 millions de Pachtouns, les Pakistanais sont devenus ipso facto les ennemis jurés de Kaboul. Islamabad qui, pour l’instant, détient toujours les clés de l’approvisionnement de l’Afghanistan, n’a rien fait pour atténuer cette hostilité : bien au contraire, par peur de l’encerclement indo-afghan (9), il a profité de toutes les occasions pour infiltrer son influence chez son voisin du Nord-Ouest.
L’offensive des taliban, menée à partir de 1994 à l’instigation du Pakistan, a marqué la réussite de cette politique puisqu’elle s’est traduite, de 1998 à 2001, par le contrôle de presque tout l’Afghanistan. En 2001, l’intervention musclée des Américains amena les Pakistanais à prendre un profil bas : ils retirèrent leur appui aux taliban et servirent la coalition occidentale avec une relative loyauté. Ce n’est qu’à partir de 2003-2004 que l’establishment d’Islamabad et de Karachi imposa une reprise discrète de l’aventure taleb pilotée par les services spéciaux pakistanais. Il s’agissait surtout d’empêcher, de part et d’autre de la frontière, une remise en cause des trafics juteux d’armes et de drogue. Les Américains ont alors fait preuve de naïveté en prêtant foi aux affirmations du président Musharraf qui niait toute implication pakistanaise dans la reprise de l’insurrection. Après les durs combats de 2006, Washington dut se rendre à l’évidence : par suite du double jeu pakistanais les taliban avaient rétabli leurs bases arrière en profitant de l’abri du Baloutchistan et de la Zone tribale (10) où la présence de 70 000 soldats pakistanais n’avait pas empêché la prolifération des camps islamistes. Aussi, mais beaucoup trop tard, le président Bush vient-il en février 2007 d’adresser un avertissement sévère à M. Musharraf en le menaçant de réduire considérablement l’aide américaine (11). Aussitôt les arrestations d’autorités talibanes se sont multipliées au Pakistan, la coopération pour le renseignement a beaucoup mieux fonctionné, même si une action militaire pakistanaise accrue contre les camps reste à prouver. Cette réticence revêt une importance cruciale, car la politique d’Islamabad détermine l’avenir de la révolte.
La révolte talibane et l’irakisation du conflit
Trente mille combattants permanents ont suffi aux taliban en 1996 pour prendre le contrôle de Kaboul, puis de l’essentiel du pays. Aujourd’hui, alors que leur insurrection n’est vraiment soutenue que par un tiers de la population afghane (12), « les étudiants en religion » ne regroupent pas plus de 10 000 permanents appuyés de 20 000 supplétifs. Cela suffit pourtant pour mettre sur les dents un corps expéditionnaire de 44 000 hommes (13), une armée nationale afghane de 50 000 soldats et les 50 000 policiers et gardes du ministère de l’Intérieur. Les taliban, il est vrai, bénéficient non seulement de l’énorme revenu de la drogue (14), mais également du soutien des cultivateurs de pavot dont ils défendent et commercialisent la production. Ils tirent aussi parti du prestige religieux ou guerrier de personnages charismatiques comme mollah Omar – insaisissable inspirateur de la révolte – mollah Dadullah – le chef opérationnel – voire Gulbuddine Hekmatyar, l’éternel dissident du parti islamique. Ainsi l’influence souterraine des taliban s’exerce-t-elle bien au-delà de la zone insurrectionnelle pendant que les insurgés apprennent à profiter de cet avantage comme des leçons du conflit irakien.
L’an dernier, les guérilleros venus du Pakistan, souvent dans des voitures pick-up, ont appliqué une guerre de partisans classique avec appui de la population. L’apparition d’engins explosifs artisanaux et l’utilisation du combat dans les localités se sont traduites par de fortes pertes chez les coalisés : près de 200 soldats dont 7 Français du Commandement des opérations spéciales (Cos). Les insurgés ont fait l’erreur d’accepter le combat direct et, près de Kandahar en septembre, se sont laissés décimer par les bombardements sur des positions qu’ils entendaient tenir.
Cette année, les taliban ont compris la leçon. Agissant à l’irakienne, ils se déplacent par petits groupes discrets et mobiles, tendent des embuscades en milieu urbain, utilisent des mines artisanales, font exploser des véhicules piégés, et recourent à des attentats suicides ou à des enlèvements. Cette tactique de coups d’épingles a pour but d’isoler encore plus les troupes étrangères de la population et de retourner cette dernière contre les « troupes d’occupation ». On l’a vu le 4 mars 2007 à Bati Kot, les Marines, après l’explosion sur leur passage d’un camion piégé, ont tiré en tous sens tuant 16 Afghans. Des manifestations de protestation, non pas contre les taliban, mais contre les Américains, ont eu lieu sur place et jusqu’à Kaboul. Le passage de la population à la révolte semble pouvoir être obtenu, au moins avec les Pachtouns.
En ce mois de mars 2007, le petit peuple de Kaboul est encore courtois à l’égard de l’étranger ; mais on sent dans les regards une interrogation. Comment se fait-il qu’un « kafir », un infidèle, condescende à quitter son 4x4 ou son hôtel gardé pour aller au contact de la misère hallucinante des immenses banlieues (15) ? De l’Occidental, on ne voit guère aujourd’hui, dans les rues écartées, que le passage rapide de voitures rutilantes. On rencontre aussi, parfois, des patrouilles de soldats casqués, bottés, engoncés dans leurs gilets pare-balles : des extraterrestres en quelque sorte. Les coopérants et touristes qui naguère étaient visibles un peu partout se sont repliés dans des maisons gardées et des estaminets discrets.
À ce spectacle, on se remémore ce que fut la pacification du Maroc. Lyautey restait au contact de la population et ne montrait la force que pour ne pas s’en servir, cognant seulement quand il ne pouvait plus faire autrement. Renseigné par ses officiers des affaires indigènes, ses administrateurs et une ramification de petits postes qui tenaient le « bled », opportunément mis en valeur par les premiers colons, il lançait sur les insoumis des unités d’élite rompues au combat africain qui, la paix venue, ne se distanciaient guère des indigènes. Lui-même, en suivant les us et coutumes marocains, en entretenant avec la famille du Sultan les relations les plus étroites (16), allait à la rencontre de la culture locale. Le Résident général avait l’art non seulement de tenir le terrain, mais aussi de conquérir les esprits et les cœurs.
Aujourd’hui, en Afghanistan, que peut faire, malgré tout son mérite, une petite armée composite de 37 Nations, noyée dans un territoire grand comme la France plus le Benelux ? Que peut faire un commandement soumis à un renouvellement permanent ? Lyautey bénéficiait d’un encadrement et de soldats trempés par presque un siècle d’expérience africaine. À Kaboul, l’expérience de l’Asie n’existe pas et encore moins les troupes capables de s’adapter à un contexte musulman : d’ailleurs, seul le contingent turc empêche la coalition de ressembler à une vaste croisade… Le PC confortable de la Fias, avec ses courts de tennis, ses échoppes de luxe, ses restaurants cossus, sa salle de musculation, etc. fait figure de club de l’Empire des Indes à quelques pas seulement, de l’autre côté de l’enceinte de protection, de la misère la plus noire : provocation !
L’isolement imposé à nos troupes et que les taliban ont soin de cultiver, la mise à l’écart de l’autorité royale et le recours à une administration corrompue, l’incompréhension du climat local appellent inéluctablement, comme en 1842 contre les Anglais et en 1987 contre les Soviétiques, l’apparition d’une nouvelle guerre de libération. Il reste à espérer qu’elle n’éclatera pas avant 2010, date fixée pour le départ du Corps expéditionnaire et la prise en compte du pays par la nouvelle Armée nationale afghane : mais peut-il arriver qu’en Afghanistan on tienne les délais ? Seule la focalisation terroriste sur l’Irak sauve actuellement nos troupes d’une offensive majeure. Si elle se produit, l’Otan étalera à coup sûr un tapis de bombes : dans quel but ? Créer encore plus de ressentiment ? Après tant d’erreurs, il est grand temps de nous interroger sur les raisons exactes de notre combat en Afghanistan. La réponse nous indiquera ce que nous devons faire pour éviter une catastrophe. ♦
(1) Notons pourtant que les Américains avec plus de 20 000 hommes (y compris les 9 000 de l’opération antiterroriste Enduring Freedom) représentent encore la moitié de la coalition de 37 nations engagée en Afghanistan sous l’égide de l’Otan.
(2) En témoigne l’arrivée à la base française de Douchanbé en mars de trois exemplaires du Rafale, notre chasseur bombardier le plus moderne, qui s’ajoutent à trois Mirage destinés au bombardement en Afghanistan. Par ailleurs, les Allemands ont ouvert en avril, avec le déploiement de six Tornado, une nouvelle base aérienne à Mazar-E-Charif au nord de l’Afghanistan.
(3) L’effectif de la Fias, qui ne cesse de progresser, n’était que de 9 000 h. il y a un an.
(4) Selon un responsable de l’ONU, 10 % de la récolte ont été détruits en 2006.
(5) Déclaration de M. Antonio Maria Costa rapportée le 6 mars 2007.
(6) Parfois « cocasses », comme ce missile lancé sur une noce où, selon la tradition, on tirait en l’air.
(7) Le spectacle de leurs nouvelles ambassades suffit à illustrer ce propos.
(8) L’aide internationale octroyée depuis 2002 a correspondu, chaque année, à près de 25 % du PIB afghan, alors que le plan Marshall ne dépassait pas les 2 ou 3 %. L’aide américaine en 2007-2008 atteindra 10,6 milliards de dollars, dont 8,6 seront consacrés, il est vrai, à la reconstitution de l’Armée nationale afghane, et 2 seulement à la reconstruction de l’économie.
(9) Indiens et Afghans sont soupçonnés de fomenter des troubles au Baloutchistan.
(10) Zone frontière créée sur le côté pakistanais de la ligne Durand et bénéficiant d’une semi-autonomie de façon à satisfaire l’esprit d’indépendance mais aussi de lucre des Pathans (Pachtouns) locaux.
(11) Le Pakistan reçoit chaque année une aide globale d’environ 850 millions de dollars.
(12) Soit 3 à 4 millions de Pachtouns Dourrani insurgés dans le Sud, notamment dans l’Helmand, et six millions de sympathisants dans le centre-Est, surtout Pachtouns Ghilzaï.
(13) Fias plus Enduring Freedom dont la mission antiterroriste se termine.
(14) Évalué pour toute la zone afghano-pakistanaise à près de 4 milliards de dollars.
(15) La capitale afghane aurait maintenant une population comprise entre 4-5 millions d’habitants.
(16) Dans les grandes occasions, le futur Maréchal utilisait le jeune Moulay Mohammed, futur Sultan, comme son émissaire personnel.