(1898-1983) Général français. Sorti de Saint-Cyr durant la Grande Guerre, il choisit la cavalerie. Après sa sortie de l’École de Guerre en 1929, il participe aux opérations marocaines avant d’être affecté au Service de renseignement (SR) dont il dirige la section « Allemagne ». En 1942, il entre en clandestinité complète, au sein de l’Organisation de résistance de l’armée (ORA) où il dirige avec un de ses anciens subordonnés un réseau de renseignements, redoutablement efficace. Ayant rejoint la 1re Armée, il commande la 3e Spahis. Nommé brigadier en 1945, principalement affecté en Allemagne, général de corps d’armée en 1952, il est chef d’état-major de Juin à Fontainebleau en 1953, quand il est nommé commandant en chef en Indochine. Ne disposant d’aucune directive politique quant aux buts de guerre que la France poursuit en Extrême Orient, il prend sur lui, couvert par le gouvernement, d’assurer la défense du Laos, depuis le camp, retranché de Dien Bien Phu. Giap accepte la bataille et le désastre sera consommé le 7 mai 1954. Navarre est alors rappelé en France, où il n’aura plus aucune affectation, même si la commission Catroux nuance ses responsabilités directes dans l’échec.
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L’amiral Castex a publié dans la Revue de Défense Nationale de décembre 1955 un très intéressant article intitulé « Quelques aspects stratégiques de la guerre d’Indochine », dans lequel il critique sévèrement la stratégie — ce mot étant entendu au sens le plus large — pratiquée en Extrême-Orient par l’ensemble des puissances occidentales et, en Indochine, par le gouvernement français et le commandement local. Lire la suite
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