(1924-2002) Scientifique français. Diplomée de l'École navale, il sert notamment au Centre de recherches scientifiques de la Marine puis au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) avant de travailler en université à Paris ou Lille. De 1968 à 1973, il est délégué général à la recherche scientifique et technique puis secrétaire d'État chargé de la Recherche d'avril 1978 à mai 1981. Élu membre de l'Académie des Sciences en 1988.
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Qu’il s’agisse, pour notre pays, de relever les défis que nous posent à la fois les puissances qui dominent les marchés internationaux et les États du Tiers-Monde qui se lancent dans l’aventure industrielle en utilisant une main-d’œuvre à bon marché, notre seule chance de garder dans cette compétition une place honorable réside dans le développement de notre capacité d’innovation technologique permanente. Comment répondre à cet impératif ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre l'auteur, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Recherche, à l’occasion d’une conférence prononcée le 16 décembre 1978 devant les auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire les premières lignes
Il paraissait normal, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que la France, à l'instar de la Grande-Bretagne, portât son effort de recherche sur la défense et les industries de pointe. Aujourd'hui, la lutte économique qui s'engage pour l'Europe face aux rivaux redoutables que sont les États-Unis et surtout le Japon n'impose-t-elle pas une meilleure coordination des efforts de recherche européens et leur rééquilibrage au profit de secteurs offrant à la Communauté les meilleures chances d'efficacité ? Lire la suite
L'opinion courante a longtemps prévalu qu'il suffirait d'allouer des crédits et des moyens à la recherche scientifique pour qu'il en résulte quasi automatiquement des découvertes immédiatement exploitables et d'une manière générale des « retombées » utiles à quelque secteur économique ou social. En fait, l'apport le plus sûr de la recherche bien conduite – et elle ne peut l'être qu'en fonction des options qui sont du ressort du politique – c'est l'acquisition de données indispensables à la prise de grandes décisions, surtout lorsque celles-ci concernent le développement de projets coûteux. Il peut arriver alors – et ce n'est pas le moindre bénéfice de la recherche – que les éléments qu'elle fournit conduisent au rejet de projets de développement plus spectaculaires qu'effectivement rentables. Ancien élève de l’École navale, docteur es sciences de l'Institut Carnegie et de la Faculté des sciences de Paris, l'auteur est Délégué général à la Recherche scientifique et technique depuis 1968. Cet article reprend pour l'essentiel les termes d'un exposé que l'auteur a fait en février 1971 à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire les premières lignes
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