Malgré les apparences, ou malgré ce que l’Occident voudrait bien croire, après sept ans de présence pour y assurer à grand prix la paix et la reconstruction, le Mali est encore un pays en guerre. C’est un pays déchiré par les conflits internes et la menace des groupes terroristes, en raison d’une situation économique et sociale que les institutions ont été incapables d’améliorer.

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Boko Haram reste une menace majeure avec une évolution de son modus operandi utilisant désormais l’action kamikaze. Malgré certains résultats probants ces derniers mois, la lutte contre l’organisation terroriste reste complexe et demande un effort commun des pays de la région, en oubliant leur traditionnelle rivalité et en ne se limitant pas à une approche strictement sécuritaire indispensable certes, mais insuffisante.

Le Yémen, où la faiblesse récurrente de l'État a laissé le champ libre aux logiques tribales et claniques, est devenu le théâtre d'une confrontation armée avec un risque majeur d'accroître la déstabilisation d'une région déjà au bord du chaos.

Ce mois-ci verra les cinquièmes élections générales depuis la fin du régime militaire en 1999. L’actuel Président souhaite remporter la victoire pour un second mandat, alors même que le pays connaît de fortes tensions aggravées par la guerre conduite par Boko Haram. Les enjeux sont donc importants et conditionnent l’avenir du Nigeria.

La décomposition de l’Irak et d’une partie de la Syrie sous les coups de boutoir de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL/DAESH) pose la question d’une nouvelle forme de menace, allant désormais bien au-delà du terrorisme islamiste de ces dernières années. Les enjeux dépassent le simple cadre géographique du Moyen-Orient et nécessitent une réponse globale concertée et courageuse.