Baptême du Patrouilleur Antilles Guyane (PAG) La Combattante à Saint-Malo
Le troisième patrouilleur du type La Confiance a été baptisé au chantier Socarenam de Saint-Malo. Ce navire avait été commandé le 1er décembre 2017 suite à l’ouragan Irma qui avait dévasté plusieurs îles des Antilles françaises quelques mois plus tôt, en septembre. Tirant les enseignements de cette catastrophe, le ministère avait décidé d’acquérir une troisième unité de cette classe initialement conçue pour la Guyane. Les deux unités guyanaises sont entrées en service en 2017 (cf. Tribune n° 862).
À l’occasion de ce baptême, cette série a changé de nom et devient PAG (ex-PLG) pour Patrouilleurs Antilles Guyane. Les coques ont été construites à Saint-Malo avant d’être remorquées à Boulogne-sur-Mer pour leur achèvement. La coque de La Combattante a ainsi été mise à l’eau le 22 novembre 2018.
Baptisée du nom du destroyer des Forces navales libres offert par le Royaume-Uni qui participa au Débarquement et amena le général de Gaulle en Normandie le 14 juin 1944, La Combattante poursuit ses essais à la mer à partir du port de Brest et devrait rallier Fort-de-France (Martinique) début décembre.
Les PAG ont un déplacement de 750 t. Ils sont armés par 24 marins (avec une capacité d’accueil pour 14 personnes supplémentaires) et ont une autonomie de 12 jours de navigation. Leur armement est consistué d’un canon de 20 mm téléopéré Narwhal et de deux mitrailleuses 12,7 mm. Ils peuvent mettre en œuvre deux embarcations d’intervention de type Zodiac (7 m) et un canon à eau. Ils ont un tirant d’eau de 3,20 m. L’entretien des PAG se fait en Martinique.
Ce fut également l’occasion de saluer la remontée en puissance de la construction navale à Saint-Malo depuis que Socarenam a repris le chantier Gamelin en 2009. Le plan de charge de Saint-Malo reste conséquent avec à partir de début juillet, le début de la construction des 14 Engins de débarquement amphibies standards (EDA-S) conçus par CNIM. Ces chalands auront une longueur de 30 m et remplaceront les actuels CTM (cf. Brève du 5 février 2019).
Par ailleurs, le Liban a manifesté son intérêt pour l’acquisition de 2 PAG, qui seraient alors les plus gros navires de sa marine.
Publié le 17 juin 2019
Jérôme Pellistrandi