Des combats entre des djihadistes de Boko Haram et l’armée tchadienne ont causé la mort de 92 soldats, lundi, a annoncé le président Idriss Déby Itno. Les affrontements qui se sont déroulés à Boma, dans la province du Lac (au sud-ouest du pays), ont duré plus de sept heures.

C’est « la première fois que nous perdons autant d’hommes », a indiqué Idriss Déby Itno lors d’une allocution télévisée, mardi, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse (AFP). Le président tchadien s’est rendu sur le lieu des combats pour rendre hommage aux soldats décédés.

L’homme fort du pays, au pouvoir depuis 1990, s’est engagé à rester dans la province du Lac afin de préparer une « réplique foudroyante » à Boko Haram.

Selon un militaire cité par l’AFP, 24 véhicules de l’armée tchadienne ont été détruits, y compris des blindés. Les effectifs envoyés en renfort après le début de l’attaque djihadiste ont eux-mêmes été pris pour cible. Des officiers parlent d’un bilan encore plus lourd que les 92 morts évoqués par Idriss Déby Itno.

Depuis 2009, date du début de ses exactions au Nigeria, Boko Haram est à l’origine de la mort de 36 000 personnes et de 2 millions de personnes déplacées pour ce seul pays, rappelle l’AFP, citant des données de l’ONU. En plus du Tchad et du Nigeria, l’organisation djihadiste sévit au Niger et au Cameroun, surtout autour du lac Tchad, dans une région qui lie les quatre États africains (photo).

Publié le 25 mars 2020