Tour de France 2023 - Anecdotes historiques et militaires – 3e étape – 3 juillet – Amorebieta-Etxano / Bayonne
Carte du parcours de la 3e étape du Tour de France (© ASO)
Bayonne est une ville qui, dès le Xe siècle, acquiert une importance militaire et commerciale. En effet, le mariage entre Aliénor d’Aquitaine et Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine, duc de Normandie et futur roi d’Angleterre, a fait de Bayonne une place d’échanges maritimes avec l’Angleterre. En outre, avec sa proximité avec l’Espagne, Bayonne joua un rôle stratégique majeur, avec des relations franco-hispaniques complexes, suscitant la ratification de plusieurs traités (traité de Bayonne en 1856, 1862 et 1866, qui vient préciser le traité des Pyrénées).
C’est pour cela que la ville va être à maintes reprises fortifiée par les rois de France, notamment par Vauban, qui intervient en 1680 sur les fortifications bayonnaises. Il ajoute une citadelle sur l’autre rive de l’Adour. La citadelle qui y est construite est un bâtiment carré entouré de 4 bastions et 3 demi-lunes. Les anciennes fortifications sont également réaménagées et il est alors impossible pour des ennemis de remonter l’Adour sans se retrouver sous les tirs croisés des canons.
Mais Bayonne est surtout la ville qui accueille le 1er RPIMa (régiment de parachutiste d’infanterie de marine), qui fait partie des forces spéciales françaises et dont la devise est « qui ose gagne ». Cette unité voit le jour le 15 septembre 1940, sous l’impulsion du capitaine Georges Bergé. Créée en même temps que les unités de parachutistes du Spécial Air Service (SAS), elle prend alors le nom de 1re compagnie d’infanterie de l’air.
Unité de forces spéciales unique au sein des armées, le 1er RPIMa est le spécialiste des opérations spéciales en milieu aéroterrestre. Spécialisé dans le segment « action » des opérations spéciales, le 1er RPIMa a vocation à apporter au commandement des réponses non conventionnelles à des situations de crise particulières. Son action vise à générer des effets précis sur l’adversaire (capture, neutralisation, destruction, extraction, etc.) ou à acquérir des renseignements, préalable à tout engagement sur objectif. Expert dans la conduite des opérations aéroterrestres de niveau stratégique ou nécessitant l’emploi de modes d’action spéciaux, le 1er RPIMa conduit des opérations militaires engagées en totale autonomie ou en coordination avec d’autres composantes. ♦
Publié le 03 juillet 2023