Tour de France 2023 – 13e étape – 14 juillet – Châtillon-sur-Chalaronne / Le Grand-Colombier
Carte du parcours de la 13e étape du Tour de France (© ASO)
Pour cette 13e étape, le départ se fera de Châtillon-sur-Chalaronne. Les premières traces d’un hôpital remontent à 1273. Ce fut grâce au soutien financier du Comte du Châtelard que de nouveaux bâtiments sortirent de terre au XVIIIe siècle. Châtillon-sur-Chalaronne devint une ville hospitalière. Une première phase fut inaugurée en 1732 (côté salle des malades des hommes), une seconde le fut en 1789. À l’époque de son fonctionnement, les Sœurs de Sainte Marthe prodiguaient les soins aux patients.
Les coureurs graviront des routes montagneuses jusqu’au Grand Colombier, un sommet du massif du Jura, situé dans le département de l’Ain, et qui culmine à 1 534 mètres d’altitude. Le département de l’Ain fut un haut lieu de la résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment avec la présence de nombreux maquis. Dès 1941, des élèves du lycée Lalande à Bourg-en-Bresse s’unirent pour tenter de s’opposer au régime de Vichy, en distribuant des tracts et des journaux clandestins. D’autres élèves rejoignirent l’organisation, qui comptait une trentaine de membres fin 1941. Avec le service du travail obligatoire (STO), certains réfractaires décidèrent de se cacher pour y échapper.
Henri Petit arriva dans l’Ain à la fin de l’année 1942 et commença à aider les réfractaires du STO à trouver refuge chez des habitants locaux. Les groupes commençaient à se former, et en juin 1944, une organisation militaire fut mise en place, notamment grâce à la création d’une école des cadres à Mont-Griffon. Plusieurs actions notables furent menées au cours de l’histoire du maquis. Les premières d’envergure ont été les prises des dépôts d’intendance des Chantiers de la jeunesse à Artemare, puis celui de l’intendance de l’Armée à Bourg-en-Bresse en septembre 1943.
Considérés comme des terroristes, ces groupes étaient la cible d’une forte répression. Dans un premier temps, l’objectif de destruction du maquis fut confié aux forces de Vichy : des opérations ponctuelles et ciblées avaient régulièrement lieu. Dans un second temps, à partir de la fin de l’année 1943, devant la montée en puissance du maquis, la Wehrmacht tenta d’anéantir les camps de maquisards. Plusieurs opérations furent menées par les Allemands en février, avril et juillet 1944. Malgré les pertes humaines et matérielles, la résistance se maintenait et des sabotages eurent lieu sur les axes de communications routiers et ferroviaires pour ralentir l’avancée des convois allemands. Le département de l’Ain se libéra en septembre 1944, mettant fin à la lutte armée des maquisards du département. ♦
Publié le 14 juillet 2023