Mission Jeanne d’Arc 2023 – Bilan de cinq mois de déploiement
Après 155 jours de déploiement et 27 500 nautiques parcourus, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, la frégate La Fayette, leurs 650 marins et 150 soldats de l’armée de terre, sont de retour à Toulon ce 13 juillet.
Ils ont quitté la métropole le 8 février dernier pour entamer un tour du monde complet et une mission riche en apprentissage, en opérations, en entraînements et en coopération internationale.
Former : 640 heures de cours et 45 heures de quart à réaliser pour 160 officiers-élèves
Le premier objectif de la mission JEANNE D’ARC 2023 était de parfaire la formation des 140 officiers-élèves de la Marine nationale et 16 officiers de marines de nations partenaires. Après leur formation théorique, ils ont découvert leur spécialité et ont appris auprès de marins expérimentés dans les conditions réelles d’un déploiement long et exigeant. Pour les entraîner, le PHA et la frégate ont conduit 112 simulations d’avarie de machine, 13 exercices de visite d’un autre navire, 94 manœuvres de ravitaillement en mer, 1 700 appontages et 53 exercices de lutte contre des incendies. Les officiers-élèves français et étrangers sont désormais prêts à exercer leur métier sur un bâtiment de la Marine nationale pour leur première affectation dans quelques semaines.
Protéger et sécuriser : lutte contre le narcotrafic, police des pêches et secours aux populations
Dans le cadre de l’opération ATALANTE, mission européenne de lutte contre la piraterie et les trafics illicites, le groupe Jeanne d’Arc a saisi plus d’une tonne de stupéfiants en océan Indien. Pour concourir à la protection des ressources halieutiques, les deux bâtiments de la Marine nationale ont participé aux missions de police des pêches dans les eaux françaises en océan Pacifique. Au total, la task force aura patrouillé durant 28 jours en zone économique exclusive française en Méditerranée, en océan Pacifique et en mer des Caraïbes. Une équipe de militaires du Dixmude a débarqué sur l’atoll français de Clipperton, à 6 000 km de Tahiti et à l’est des côtes d’Amérique centrale, pour mener une opération de dépollution et de déminage. Enfin, le parcours de la mission JEANNE D’ARC 2023 a permis au groupe d’intégrer les entraînements et exercice des forces françaises en Nouvelle-Calédonie (CROIX DU SUD), en Polynésie française et aux Antilles (TCHEMBE) sur des thématiques de sécurisation et de secours aux populations suite à une catastrophe naturelle.
Ainsi, la circumnavigation du groupe Jeanne d’Arc a permis de participer à l’affirmation de la souveraineté française dans ses territoires : elle a été largement permise par le maillage des forces de souveraineté françaises et des points d’appui de pays partenaires.
Développer notre interopérabilité avec les armées des nations partenaires
En mer, le Dixmude et le La Fayette ont conduit des exercices avec 10 marines partenaires (Australie, Égypte, Espagne, États-Unis, Inde, Indonésie, Japon, Mexique, Pays-Bas et Royaume-Uni). À terre, le Groupement tactique embarqué (GTE), issu de la 6e brigade légère blindée, et les hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de terre (Alat), embarqués sur le PHA, ont profité des escales pour mener six exercices avec les unités militaires locales (WAKRI à Djibouti, FRINJEX en Inde, échanges avec l’armée singapourienne, GARUDA GUERRIER en Indonésie, entraînements avec les armées de Terre australienne et mexicaine).
Ministère des Armées
Publié le 13 juillet 2023